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Critique de Sachenka


La magie, l'excitation que j'ai toujours éprouvées (ou presque) à lire les enquêtes du célèbre détective créé par Arnaldur Indridason sont-elles en train de s'évanouir ? Les fils de la poussière n'est pas un mauvais roman policier mais il n'a pas réussi à soulever mon enthousiasme. Au moins, il se lit très bien. Je trouvais l'histoire inutilement compliquée, voire tordue. Un patient d'un hôpital psychiatrique se suicide, un autre meurt brûlé, OK, c'est une bonne idée de départ. On y ajoute des gélules de foie de morue distribuées quelques décennies plus tôt dans les écoles primaire par une compagnie phramaceutique. Étrange, mais passable. le reste… Ouf ! Disons que j'ai trouvé la pilule dure à avaler. C'est ce qui parfois avec les auteurs de romans policiers : après plusieurs tomes, ils ne sont plus satisfaits de crimes ordinaires à raconter, ils recherchent des intrigues extraordinaires mais, pour y arriver, ils en mettent trop. C'est un peu le cas ici, selon moi. D'autant que, pendant ma lecture, j'avais l'impression que le focus de l'histoire tournait vers Palmi, le frère du suicidé, puis Kiddi, un ancien écolier. Ils tiennent une place si prépondérante dans l'enquête qu'ils faisaient de l'ombre aux policiers officiels. Peut-on me rappeler qui est le protagoniste de la série ? Erlendur, bien sûr. J'ai beaucoup aimé la dynamique entre lui et Sigurdur Oli. Ce dernier revient des États-Unis, y a pris quelques habitudes et les autres s'en moquent un peu, quand ils ne pensent pas qu'il les prend de haut. Dans les enquêtes suivantes, on remarque parfois quelques traces de cette relation tendue mais elle est très bien expliquée et exploitée dans ce roman (quoique, parfois, elle semble un peu exagérée). Il faut dire que c'est un des premiers romans de la série, même s'il vient tout juste d'être traduit et publié en français. On comprend alors un peu mieux les maladresses dans l'écriture, entre autre, des personnages pas autant étoffés que dans les autres enquêtes d'Erlendur. Je me pose de sérieuses questions quant aux choix des éditeurs, pourquoi avoir attendu si longtemps avant de traduire ce roman ? Quoiqu'il en soit, qui dit Arnaldur Indridason dit aussi enjeu social. Les fils de la poussière ne fait pas exception. À part traiter d'un sujet scientifique d'actualité (à la fin des années 1990) et des coupures dans les budgets des services psychiatriques, il décrit le sort peu enviable réservé aux élèves cancres ou provenant des milieux défavorisés dans le système scolaire islandais. Pas ce qu'on imagine de ces pays nordiques si parfaits ! Je dois terminer sur une note positive. Palmi, le frère du suicidé, est un libraire, un amoureux des livres, et cela parait beaucoup. J'ai apprécié les mentions et les références de plusieurs auteurs islandais. Ça donne quelques idées de lecture, bien que je doute toutes les trouver à la bibliothèque.
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