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Critique de le_Bison


Un bébé qui mâchouille et bavouille pour se faire les dents… C'est mignon comme tout… Surtout quand on se rend compte que ce qui lui sert pour faire les dents ressemble à un os… humain… une côté fêlée… Un os remonté à la surface dans le terrain d'à-côté suite aux travaux de construction d'une nouvelle résidence. Reykjavik est en pleine expansion, qui aurait cru que la ville se serait étendue sur ces terres sauvages… Erlendur doit se rendre sur place, plus préoccupé par le sort de sa fille, retrouvée dans une piaule à drogués. Et si j'appelais un archéologue pour qu'il m'en dise plus sur ces ossements ? Fatale erreur. Il ne sait pas comment travaillent ces archéologues, avec pince à épiler et petit pinceau pour nettoyer la terre. A ce rythme-là, je vais avoir le temps de finir mon pack de bières, et de voir des trolls danser autour de moi. Une cuvée des trolls, l'esprit un peu islandais.

Pendant ce temps, Erlendur réfléchit, à sa fille et à ces groseilliers sauvages sur la parcelle d'à-côté. Est-ce qu'il y a vraiment des groseilliers sauvages qui poussent sur la lande islandaise ? La réponse à l'énigme doit se trouver là. Quelqu'un a une recette de confiture de groseilles ? C'est que les travaux des archéologues ont à peine démarré, et je sens qu'il va en falloir des jours et des jours, d'attente. Peut-être que je devrais aller acheter une bouteille de vodka ?

Je me souviens d'avoir vu aussi traîner une femme dans un long manteau vert, « la femme en vert », un peu tordue aussi. Il faudrait la retrouver, surtout ne la lâche pas, elle doit avoir des trucs à nous dire.

J'ai replongé en terre islandaise pour revivre l'une des premières enquêtes de Erlendur. J'en apprends un peu plus sur lui, sa fuite et sa fille et son frère, obsession que j'ai suivi dans les épisodes futurs. Je prends le pouls des étoiles nordiques, la nuit qui tombe ou reste tombée pendant des heures, des heures que les archéologues tentent de dépoussiérer un tas d'os. Des os qui datent probablement de la guerre. Arnaldur Indridason aime bien faire revivre le passé de son île. Mais à qui appartiennent donc ces os ? À des militaires anglais, ou américains ? À une femme islandaise ? L'enquête sera longue et lente, mais haletante, prendre son temps, une pelle aurait quand même accéléré le rythme plutôt qu'un pinceau. Et puis dans cette affaire, sans dévoiler le crime, ou la passion du crime, les violences conjugales sont au centre de ce corps. Sombre centre que la lune n'éclaire pas, une femme qui n'est plus une femme… Triste aussi, et rageant. La colère, la peur. L'indignation surtout. Mais comme il s'agit d'un roman noir, cette ballade (pas si bucolique) islandaise est bien noire, comme la nuit, comme le café, comme la stout…
Lien : https://memoiresdebison.blog..
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