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Critique de andman


Je ne connaissais pas Arnaldur Indridason, la fête des pères a comblé cette lacune !

Les écrivains nordiques ont le vent en poupe ces dernières années et cet auteur islandais est visiblement une grosse pointure.

Le déroulement de « La muraille de lave » pourrait se situer en 2007 alors que la crise des subprimes se propage à l'échelle mondiale. Les dérives du système financier ont probablement interpellé Indridason qui est aussi journaliste, lui donnant matière à la construction de ce roman policier dans lequel « les nouveaux vikings de la finance » se croient tout permis : paradis fiscaux, sociétés-écran, blanchiment de capitaux, spéculation à outrance…

C'est dans un contexte économique et financier où les limites du raisonnable sont depuis longtemps dépassées (à l'époque le niveau d'endettement extérieur des 4 principales banques islandaises était de l'ordre de 300 000 US dollars/habitant) que l'inspecteur en second Sigurdur Oli mène de front plusieurs enquêtes criminelles qui à priori n'ont pas de lien entre elles : pédophilie, meurtre, disparition suspecte.
L'empathie n'est pas le fort de Sigurdur Oli, il serait plutôt condescendant voire manichéen. Il faut néanmoins lui reconnaître une témérité dans l'action et une efficacité à conduire les investigations malgré une façon de procéder en solitaire pas toujours académique.
Les fervents lecteurs d'Indridason regrettent l'absence du commissaire Erlendur, injoignable en vacances. La personnalité de ce dernier est sans doute plus consensuelle que celle de son subalterne et je suis impatient de découvrir ce personnage lors d'une prochaine lecture.

Indridason dépeint une société islandaise désabusée, aucun des nombreux protagonistes ne dégage une joie de vivre, les comportements déviants parsèment constamment l'intrigue, vraiment un tableau bien sombre.
Le rythme du polar est par contre haletant, les rebondissements incessants et l'épilogue dans le milieu opaque de la haute finance ne déçoit pas.

« La muraille de lave », un cadeau islandais empreint d'une chaleur ô combien appréciable !


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