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Critique de Lucas2


Lucas2
28 décembre 2020
L'impression de sciemment faire fausse route.

Runolfur cherche sa proie. Il écume les bars de Reykjavik, afin d'amadouer une belle inconnue. Avec dans ses poches, quelques sachets de Rohypnol. La drogue du viol…
Au petit matin, on dirait qu'il y a eu comme un accroc à son plan bien tordu.
Mais Runolfur, ne pourra pas trop nous dire ce qui a cloché. Il est retrouvé dans son appartement, nu, une partie de sa drogue maladroitement avalée... et surtout une belle entaille en travers de la gorge...

Niveau polar, je n'ai curieusement pas lu pléthore d'auteurs nordiques. Et après un rendez-vous manqué avec Mankell, en voici un second, la faute à un Indridason pas très inspiré.

Deux lectures, une idée récurrente, cette sensation que les enquêteurs sont complètement à côté de la plaque.
On a envie de leur demander si çà leur prend souvent de suivre ce type d'idées un poil tordues.

"je n'arrive pas à imaginer que vous puissiez affirmer de telles inepties".
"Je n'avouerai pas. Nous sommes innocents. Vous devriez nous croire et arrêter ce cinéma".
Puisqu'on te le dit, Engeldur ! C'est pas compliqué, les indices parlent d'eux même ! çà ne colle pas !
Alors autant ne pas s'enferrer dans l'erreur, pour finalement s'écrier "Mon dieu, nous aurions dû nous concentrer..." sur quelque chose de plus logique.

Pas mal de choses à redire, donc.
En premier lieu, ce sentiment de suivre un raisonnement contre nature. Ainsi couplé au peu de protagonistes, un indice nous met particulièrement sur la voie de "l'intrus", dommage.
Pas mal de redites aussi. Outre que c'est légèrement désagréable, on a le sentiment de très peu avancer dans l'intrigue, que la plupart des faits sont rabâchés.
Ajoutez à cela des à-côtés concernant la vie de notre enquêtrice auxquels je n'ai pas particulièrement accroché. Sa vie de famille, sa passion pour les plats Indiens (c'est censé avoir son intérêt dans cette enquête au travers d'un foulard... dont finalement on se demande ce qu'il fait sur la scène de crime, puisqu'on nous embrouille sur la personne à qui il est censé appartenir...) n'apportant pas grand chose au récit de mon point de vue.
Pas mal de petites erreurs de frappe / traduction sur mon édition de 2011 en outre, gênant.

Critiques un peu fortes, contrebalancées par des points positifs.
En premier lieu, un style d'écriture plaisant. Il est probable que je retente un Indridason.
Et surtout le sujet abordé, le viol. Très (trop) peu dénoncé à ce point par un auteur. Et qui 10 ans après, le mouvement #MeToo étant passé par là, nous sensibilise probablement un peu plus qu'auparavant sur cette plaie...
(plus d'avis sur PP)
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