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Critique de Cosaque


L'IMPROMPTU DE L'ALMA

Ionesco a été en but à la vindicte de la mouvance marxiste qui dominait le champ intellectuel français des années 60. Pour cette mouvance tout artiste digne de ce nom devait se plier à l'éducation des masses. Pour ce qui est du théâtre le dogme de l'effet « V » ou Verfremdungseffekt de Bertold Brecht, mieux connu sous le nom de distanciation, faisait Loi. Une représentation théâtrale, grâce à cet effet « V » devait permettre au public de devenir conscient de son appartenance à la classe des exploités, et par la suite de prendre les armes pour lutter contre son aliénation, et ainsi parvenir au paradis socialiste. Il va sans dire que pour Ionesco, pourfendeur de tous les dogmes et du refus d'abdiquer son individualité, les Bernard Dort et surtout Roland Barthes qui étaient les chefs de fil de ce mouvement « d'instituteurs » dramatiques devenaient des cibles de choix.
Ainsi Ionesco se met en scène persécuté par les trois docteurs en dramaturgie qui dictent ce que tout bon auteur politiquement conscient se doit d'écrire. Cette pièce est une charge contre tous les empoisonneurs qui veulent imposer leur conception ; engeance qui ne cesse de proliférer sous différentes formes. Voilà une pièce qui mériterait d'être montée avec une pétulance jubilatoire.
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