AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de murmur


Le narrateur William Abbott est un écrivain célèbre dont l'oeuvre est inspirée par sa vie sexuelle "active" et complexe : il est bisexuel. le livre évoque les principaux amours de sa vie : son beau-père Richard, sa bibliothécaire Miss Frost, sa meilleure amie Elaine avec qui il partage son premier et éternel fantasme : le lutteur Kittleredge, son premier amant, son mentor : le poète.

J'ai surtout aimé être plongée dans l'ambiance des troupes théâtrales qu'il a fréquentées les fisrt river sister (sa famille et celle du club théâtre universitaire. Comme un phare, Shakespeare éclaire sa vie tumultueuse car l'ambiguité sexuelle n'est jamais un problème : Juliette peut être un homme si elle est sincère
La première partie m'a emportée par la bonne humeur et l'humour qui s'en dégage : le grand père Harry qui ne joue que des rôles de femmes et qui pique les habits de sa femme... La découverte de ses " erreurs d'aiguillage sexuel" de William passe par des troubles du langage : une manière habile et amusante de contourner l'approche psychologisante de la thématique du livre.
De même quelques aventures sexuelles sont racontées avec drôlerie : c'est la fameuse position intercurciale de Miss Frost et l'orgasme assourdissant d'Esmeralda ...
Madame Bovary constitue également un élément narratif amusant puisque la lecture de ce roman fixe un fois pour toute l'orientation sexuelle de William et de son père : polygamie pour l'un et monogamie pour l'autre.
En effet, William contrairement à son père qu'il ne connaîtra que tardivement refuse de s'enfermer dans une seule histoire avec un Charles Bovary assomant. de Vienne à San Francisco il va chercher à vivre intensément.
Mais l'ombre de la mort survient en fauchant sa mère et sa tante; Cette disparition n'a rien de tragique pour lui en apparence mais ce petit garçon en larmes le soir de l'hommage n'est-il pas un fantôme du passé ? Une manière de nous détourner de tout pathos?
Pourtant à partir de là commence la longue série d'épilogues liée à la pandémie du SIDA. Tous ses amants meurent les uns après les autres ainsi que ses camarades d'école dont uil ignorait l'homosexualité.
Le récit d'une précision médicale fait froid dans le dos. C'est là qu'on découvre combien ces victimes ont été tues y compris par le Président de l'époque : Reagan.
Ensuite les morts qui viennent sont celles de la grande vieillesse après les centres de soins palliatifs viennent les maisons de retraite....William n'avait-il pas décidé d'écrire parcequ'il était nostalgique?

J'ai été finalement touchée par son admiration pour la féminité comme lors de la transformation de Gee en Giorgina qui devient sublime en fille
alors qu'il était laid comme garçon! Mais c'est surtout la théorie missfrostienne que je retiendrai : qu'importe qui c'est en apparence il faut chercher à mieux connaitre la personne........comme une conclusion à ce discours sur la tolérance sexuelle.
Dans l'ensemble une lecture agréable et entrainante comme toujours avec Irving mais je conseillerais plutôt le film de Guillaume Gallienne Guillaume et les garçons à table! pour la drôlerie...
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}