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Critique de Vermeer


L'auteur Mineko Iwasaki, encore en vie ( née en 1949) raconte son enfance et sa vie de geisha.
Finissons en avec l'idée reçue en occident de geisha, prostituée japonaise. Pas du tout. D'abord parce qu'elles sont ou plutôt étaient (car leur nombre est en baisse constante) recrutées très jeunes, cinq ans pour l'auteur de ce témoignage. Les geishas animent des banquets organisés pour de très riches clients, conversent, dansent pour eux, les distraient. Ensuite parce que Mineko reste très longtemps ignorante et très prude concernant les choses du sexe.
Elles reçoivent d'abord une éducation au sein d'une okiya, à Kyoto, quartier de Gion comme dans ce récit. Cette éducation est basée sur les arts traditionnels japonais : danse, musique, art de la coiffure, des kimonos, art de servir le thé, art de la conversation, de la gentillesse, dévouement, maîtrise et oubli de soi. Leur devise est empruntée à celle des samouraïs. "Même affamé, un samouraï doit feindre d'être rassasié". Leur apprentissage est fait d'un travail quotidien, sans repos, travail à perfectionner toujours.
Bien sûr cette éducation s'inscrit en partie dans une éducation japonaise rigide et codifiée faite de traditions mais Mineko l'a reçue dans les années 1950 et 1960 alors que le Japon se modernisait à grands pas, se transformait totalement. Elle était donc totalement inadaptée à la vie quotidienne, à l'extérieur de l'okiya.
C'est ce qui l'a en partie amenée à renoncer à cette vie à l'âge de 29 ans en plus du fait que les geishas menaient une vie cloîtrée, dépendante dans un univers trop rigide. Elle décrit également les rivalités dans cet univers exclusivement féminin.
Une plongée dans un univers codifié, hiérarchisé qui a peu évolué depuis des siècles mais qui selon l'auteur est en voie de disparition.
Quelques longueurs et passages un peu trop détaillés sur les traditions, hiérarchies et mode de vie.
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