AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de dourvach


Que de subtiles lumières, matinales ou crépusculaires, entre printemps renaissant et automne finissant, en ces deux courts romans de Jaroslaw IWASZKIEWICZ : "Le Bois de bouleaux" ("Brzezina", 1933) et "Les Demoiselles de Wilko" ("Panny z Wilka", 1932).
Un jeune homme tuberculeux se meurt, plein d'énergie vitale encore... ("Le Bois de bouleaux") tandis qu'un "plus tout jeune homme" revient sur les lieux de ses premières amours et s'y heurte sans espoir... ("Les demoiselles de Wilko").
Le printemps puis l'été qui se meurt... Bientôt l'automne, puis l'éternité de hiver qu'on n'ose entrevoir.
Soif d'amour et sensualité vive qui se cognent à la mort... ("Le Bois... ") ou désenchantement puis amertume qui préludent aux renoncements de la vieillesse... ("Les Demoiselles... ").
"Le Bois de Bouleaux" : nous sommes plongés dans le coeur d'un homme condamné qui s'accroche à la vie, guette le printemps en tournant autour d'une fille de ferme, puis devant se réfugier en la pénombre de la hutte forestière lorsque - bien trop fiévreux pour sortir - il laisse enfin aller sa toux déchirante, épuisante : cette tuberculose dont on meurt - et dont il mourra... Son frère "valide", garde-chasse jouant à la perfection son rôle d'hôte et garde-malade mélancolique, n'est-il pas, lui, déjà "mort" affectivement ?
Deux oeuvres magistrales de la littérature polonaise, qui furent portées à l'écran - respectivement en 1970 et 1979 - par le grand Andrzej Wajda [1926-2016].
Ajoutons la traduction française de P. Cazin, magnifique (Editions des Autres, 1979).
Lien : http://ww.regardsfeeriques.c..
Commenter  J’apprécie          181



Ont apprécié cette critique (17)voir plus




{* *}