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Critique de Sycorax


Il est question dans ce récit inquiétant, d'enfermement dans un lieu ou un espace-temps indéterminé, de folie et de cannibalisme ; on ne saura jamais si le narrateur est fou et si son récit relève d'un état mental vacillant ou si ces naufragés sont victimes d'une force surnaturelle objective et indéterminée (bien que la toute fin fournisse un début d'explication).
Tout y est pour faire un bon récit fantastique et d'horreur : pas - ou très peu - d'explication(s) rationnelle(s) sur l'origine des phénomènes décrits, violence psychologique, séquences horrifiques très "premier degré".
L'unité de lieu fait bien sûr penser au roman "Moby Dick" de Melville et au film "The thing" de John Carpenter, le twist final fait clairement un clin d'oeil aux conclusion de certaines nouvelles de Richard Matheson ou encore des épisodes de la "Twilight zone" des années '50-'60.
Le style quant à lui, fait furieusement référence à celui de Lovecraft (le bateau s'appelle d'ailleurs "Providence", ville de naissance de Lovecraft), la situation d'enfermement génère son lot d'angoisse et incite le lecteur à tourner les pages pour connaître le sort des personnages.

Malgré tout, je reste mitigé sur ce roman fantastique. Il s'agit certes d'une tentative louable de fantastique français (qui plus est, très contemporain car publié en 2014), par un très jeune auteur, mais j'ai ressenti comme "flottante" la gestion de l'espace physique (le bateau) dans lequel se déroule toute l'action.

Pour ceux qui souhaiteraient plonger dans ce récit, sachez que la lecture est loin d'être chronophage : le livre compte à peine 200 pages et - après une courte introduction où les personnages sont rapidement esquissés - le lecteur est plongé dans le feu de l'action. On ne s'y ennuie pas, et le récit est suffisamment dépaysant pour ne pas avoir une impression de déjà-vu (surtout si on n'a jamais lu d'histoires de Lovecraft). Mais il y manque un "je-ne-sais-quoi" qui a fait que je ne relirai pas ce roman une seconde fois et que d'ici quelques mois, il ne m'en restera plus grand-chose en mémoire.
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