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Critique de saigneurdeguerre


Prenez un tueur professionnel. Placez-le au service de l'Etat. Donnez-lui une couverture de cadre dans une bonne entreprise.
Il est sur place et prêt à intervenir. La cible ? le maire local, une belle enflure, un bon populiste, qui se verrait bien ministre… Et qui est en bonne position pour se retrouver à ce poste… Alors que c'est en prison qu'il devrait loger !
Ah, oui ! C'est vrai ! Il y a aussi de potentiels terroristes islamistes… Des dealers… Parfois ce sont les mêmes…

A la grande surprise de la police, les affreux du coin semblent s'exterminer entre eux. Certains petits nouveaux étaient même inconnus des forces de l'ordre. Quelle tristesse ! Les policiers n'ont même pas eu le temps de faire leur connaissance qu'ils sont déjà morts ! Snif ! Ce n'est pas du jeu ! Si les affreux s'exterminent entre eux, les flics vont se retrouver au chômage.

Critique :

Voilà une BD dont je n'ai pas lu les deux premiers tomes. Il va falloir y remédier !
Cet album-ci me faisait de l'oeil avec sa couverture très tranchante, ses couleurs jaunes, orange et verdoyantes, un personnage à lunettes, au visage à peine esquissé, et un fusil pour tireur d'élite. La première question qui m'est venue à l'esprit, c'est : « Il est gentil ou méchant, le monsieur au fusil ? ». Vu le titre « le tueur », je pencherais plutôt pour le rôle du méchant ! Eh, bien, NON ! le gentil, c'est lui ! Il est là pour débarrasser la France d'ordures corrompues qu'un grand nombre de citoyens apprécient, parce qu'ils ignorent le vrai fond de ces personnes. Une balle bien placée, pas de traces, ou alors juste ce qu'il faut pour mener à des fausses pistes… Et puis, on pourra faire de belles obsèques nationales et ne dire que du bien de la victime qui était le meilleur d'entre nous, bla bla bla…

Le scénario de Matz se lit avec grand plaisir. Grâce aux histoires dans les histoires et la façon dont le Tueur gère sa vie privée et sa mission, notamment.

J'ai tout de même un bémol : l'auteur laisse sous-entendre que beaucoup d'hommes politiques sont corrompus… Je n'aime pas trop cette idée car elle finit par convaincre des tas de gens qu'une dictature, ce n'est pas si mal… Mouais… Je n'en connais pas de bonnes, moi. Historiquement parlant, même si certains dictateurs ont fait quelques bonnes choses, souvent au début de leur « règne », très vite de mauvaises habitudes s'installent, et pour longtemps, ou jusqu'au prochain coup d'état. Mussolini a eu quelques effets positifs à ses débuts, mais très vite il s'en est pris à tous ceux qui osaient faire de la politique et qui n'étaient pas d'accord avec lui, sans parler de ses rêves de grandeur. Il n'hésita pas à gazer les Ethiopiens parce qu'ils l'empêchaient de s'emparer de leur pays. Alors, oui, il y a des hommes politiques corrompus. Non, ils ne le sont pas tous… Et posons-nous la question : qui les a élus ? Ou qui n'a pas été voter alors qu'il en a le droit (et le devoir, en Belgique, le vote est obligatoire) ?

D'abord un peu réticent quant au dessin de Luc Jacamon, j'ai fini par apprécier l'ensemble qui se lit comme on regarderait un bon thriller.

Bon, je vous laisse, je vais aller acheter les deux premiers tomes…
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