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Critique de Boebis


Je me souviens d'avoir été irrité en lisant Les vagabonds du rail de Jack London. Ce récit de ses frasques de jeunesse à travers les Etats-Unis -malgré de très beaux passages- tournait trop autour de son nombril. Il faut parfois un décalage entre le réel et le récit pour créer l'étincelle. C'est justement ce que Jack London parvient à faire dans L'appel de la forêt. Il s'inspire de son voyage dans le nord canadien auprès des chercheurs d'or, mais prend comme héros un chien. Et pas n'importe lequel. Buck! Un toutou magnifique vivant comme un pacha dans une propriété bourgeoise, capturé puis vendu comme chien de traineau à des milliers de km. Un parcours épique non dénué de danger: il tâtera de la bêtise et parfois aussi de la cruauté des hommes, sentira la morsure du froid, celle des crocs de ses semblables, celle du fouet des conducteurs de traineaux. Mais le grand large n'est pas que souffrance,
c'est aussi l'exaltation des grands voyages, la camaraderie entre chiens, le dévouement pour l'humain qui sait le mériter, et au delà un avant-goût de liberté. Jack London nous rend cette vie de chien épique, émouvante, dramatique, le tout sans jamais céder à l'anthropomorphisme. On peut se passionner pour une vie de chien comme Jack London s'est passionné à l'inventer. Après tout le parcours de Buck n'est pas différent du sien, autant auteur que grand voyageur plus que nul autre tenté par l'appel du sauvage.


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