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Critique de Isacom


C'est un travail de documentation extrêmement minutieux (cinq années de boulot), retraçant la constitution puis la mise en oeuvre de la cellule responsable des attentats du 13 novembre 2015. Soren Seelow est journaliste, mais c'est dans la tête d'un enquêteur de la DGSI que se déroule ce récit : le seul personnage imaginaire dans l'ensemble de l'oeuvre.
Il met en valeur le travail de l'anti-terrorisme, mais aussi ses limites : absence de coordination, manque d'effectifs... On ne peut s'empêcher de penser (et je ne peux même pas me représenter l'état d'esprit des familles de victimes), à chacune des occasions manquées : "Si seulement..."
Le choix de Nicolas Otéro l'illustrateur, est une sorte de roman-photo dessiné, ou de diaporama. Clac, une image. Clac, une autre. Des lieux, des appartements, des voitures, des écrans, méticuleusement reproduits. Très peu de couleurs. Les terroristes ont, tout du long, la tête de leur photo la plus fameuse, à peine modifiée, parfois, par un sourire en coin ou un air interrogateur. C'est extraordinairement efficace.
Le résultat est une oeuvre terrifiante : car elle montre l'ampleur des moyens mis en oeuvre dans le but de tuer un maximum de personnes en Europe, la facilité à trouver des armes, à produire des explosifs. Mais terrifiante aussi parce qu'elle décrypte les mécanismes psychologiques, lavage de cerveau, manipulation mentale, suspension de tout esprit critique, qui ont fait de ces accusés des machines à tuer.
Challenge Bande dessinée 2022
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