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Critique de Root
Lorsqu'elle apprend sa grossesse, Céline décide de raconter les premiers mois de sa vie à son fils. Il se prénommera Tom. Durant quatre ans, elle tient un journal adressé à son petit bonhomme, et se confie à lui, à chaque instant de sa toute jeune vie.
Quelle merveilleuse idée !
La démarche de Céline m'a beaucoup touchée. Je trouve cette volonté de transmission peu commune formidable: j'ai assisté à la naissance d'un enfant, mais aussi à celle d'une mère.
Marginalisée par une société qui rechigne encore à comprendre les maux qui la touchent, Céline n'espérait pas ce cadeau de la vie. Elle souffre de bipolarité, un trouble de l'humeur longtemps réduit au terme de maniaco-dépression. Dans ce journal très intime, elle aborde la maladie, avec des mots simples, sincères, porteurs d'espoir aussi. Elle note ce qui remplit ses jours et ses nuits, ses peurs, ses doutes, ses moments de bonheur. Lorsque Tom sera en âge de lire ce témoignage, il découvrira les premiers doudous qu'il a serrés contre son coeur, ses premiers bobos, ses premiers pas, ses petits et grands progrès. Il apprendra aussi les difficultés que sa mère a surmontées pour lui donner le meilleur. Parce que la vie n'est pas toujours rose. Alors elle lui explique les absences de son père, malade lui aussi – les traitements médicaux sont parfois durs à supporter. En dehors de ce cocon plein d'amour, le monde va mal. Céline couche sur papier sa détresse face aux attentats du Bataclan.
Pas évident de raconter la vie à un enfant, de le préserver du pire sans lui cacher la vérité. A plusieurs reprises, j'ai pensé à cette phrase lue je ne sais plus où : « J'aimerais que le monde ne soit pas ce que je sais qu'il est. ». Pour l'affronter, Céline encourage Tom à savoir qui il est, et aborde la question identitaire avec beaucoup de délicatesse, dans ce livre qui n'était pas destiné à être publié, mais qu'elle brandit fièrement aujourd'hui.
Quelle merveilleuse idée !
La démarche de Céline m'a beaucoup touchée. Je trouve cette volonté de transmission peu commune formidable: j'ai assisté à la naissance d'un enfant, mais aussi à celle d'une mère.
Marginalisée par une société qui rechigne encore à comprendre les maux qui la touchent, Céline n'espérait pas ce cadeau de la vie. Elle souffre de bipolarité, un trouble de l'humeur longtemps réduit au terme de maniaco-dépression. Dans ce journal très intime, elle aborde la maladie, avec des mots simples, sincères, porteurs d'espoir aussi. Elle note ce qui remplit ses jours et ses nuits, ses peurs, ses doutes, ses moments de bonheur. Lorsque Tom sera en âge de lire ce témoignage, il découvrira les premiers doudous qu'il a serrés contre son coeur, ses premiers bobos, ses premiers pas, ses petits et grands progrès. Il apprendra aussi les difficultés que sa mère a surmontées pour lui donner le meilleur. Parce que la vie n'est pas toujours rose. Alors elle lui explique les absences de son père, malade lui aussi – les traitements médicaux sont parfois durs à supporter. En dehors de ce cocon plein d'amour, le monde va mal. Céline couche sur papier sa détresse face aux attentats du Bataclan.
Pas évident de raconter la vie à un enfant, de le préserver du pire sans lui cacher la vérité. A plusieurs reprises, j'ai pensé à cette phrase lue je ne sais plus où : « J'aimerais que le monde ne soit pas ce que je sais qu'il est. ». Pour l'affronter, Céline encourage Tom à savoir qui il est, et aborde la question identitaire avec beaucoup de délicatesse, dans ce livre qui n'était pas destiné à être publié, mais qu'elle brandit fièrement aujourd'hui.
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