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Critique de lagazettebd


Particulièrement de circonstance, le rabat de la couverture souple pose la citation suivante au milieu de volutes de fumée : « Avant de chercher à guérir quelqu'un, demandez-lui s'il est prêt à renoncer aux choses qui l'ont rendu malade » Hippocrate.

Le dessin au crayon de mine, nuageux mais précis, aux tons cendreux, vient se briser sur des touches de rouges atténuées. Ce graphisme restitue une impression d'ensemble granuleuse presque pointilliste. le gris de la fumée semble se refléter sur le poivre et sel du décors…à moins que ce ne soit le contraire.
Les silhouettes altières et longilignes, les visages oblongs qui hésitent entre Modigliani et Brancusi, respirent tous une bienveillance de circonstance.
L'absence de dialogue oblige le lecteur à s'attarder sur le dessin.

« Tu n'es qu'un fumeur de gitanes, je vois tes volutes bleues
Me faire parfois venir les larmes aux yeux
Tu es mon maître après Dieu
Dieu est un fumeur de havanes, c'est lui-même qui m'a dit
Que la fumée envoie au paradis, je le sais, ma chérie
Tu n'es qu'un fumeur de gitanes, sans elles, tu es malheureux » Serge Gainsbourg

Les grandes qualités esthétiques du dessin associées à mon statut révolu de très gros fumeur me rend particulièrement sensible à ce très beau roman graphique. J'en ai connu l'engrenage, les ressorts...et la culpabilité.
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