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Critique de Maghily


J'ai été agréablement surprise par ce roman. C'est le troisième d'Olivier Jacquemond et je n'avais encore jamais rien entendu sur lui. Je ne savais donc pas vraiment à quoi m'attendre. Néanmoins, le résumé proposé par l'éditeur m'avait attirée.

Le portrait que nous dresse Jacques Dolence de Soul Lehman est relativement complet : on s'aventure, par étapes, à travers toutes les grandes périodes de sa vie, sans vraiment d'ordre chronologique, suivant le fil des rencontres que fait Jacques et des anecdotes que daigne distiller Soul. de fil en aiguille, Olivier Jacquemond nous rédige les Mémoires de Soul Lehman telles qu'ils auraient dû être publiés dans son roman. On retrouve les idéologies des années 60-70, de cette jeunesse en pleine rébellion qui souhaitait faire entendre sa voix et faire changer les choses. Ici, Soul Lehman remet en question l'image qu'on a toujours eu de cette période de revendications.

Par contre, le récit va parfois très vite (le roman est assez court – à peine 130 pages) ce qui nous empêche de vraiment sentir la relation qui s'installe entre Soul et son coach littéraire. Il est vrai que, dans le roman, le personnage se plaint lui-même de ne pas voir où il va suite à ses rencontres avec le chanteur, qui ne répond pas vraiment à ses questions et qui ne semble pas concerné par leur entreprise. Donc, je suppose que par cet aspect « artificiel » de la relation, l'auteur a voulu rendre compte de ce manque de liens entre les personnages. Toujours est-il que cela m'a parfois dérangée dans ma lecture.

En ce qui concerne le traitement des personnages, j'ai trouvé qu'on tombait un peu trop dans le stéréotype en ce qui concerne la relation entre François Delors (le méchant éditeur, cynique et sans pitié) et Jacques Dolence (le pauvre petit auteur en mal de reconnaissance). Cela est d'autant plus accentué par le fait qu'en plus de cette relation professionnelle, les deux hommes sont beau-père et beau-fils. En outre, François Delors est tout bonnement exécrable ! Macho, misogyne, cynique, querelleur, il ne donne vraiment pas envie de faire plus ample connaissance ! La maison Factions fait penser aux Editions de Minuit, par sa naissance et sa mission. On peut donc se demander, quid de l'éditeur ?! (oui, j'aime imaginer que les personnages de roman ont une grande part de réalité)

La fin de ce roman est assez inattendue et m'a beaucoup plu ! J'imaginais une fin à la Harry Quebert où le romancier réussi un tour de force en écrivant le Best-Seller qui le sauve d'une situation financière critique (oui, les récits d'écrivains à succès ont la cote en ce moment, que ce soit en littérature ou en série [je pense à Castle]. Ici, c'est plus complexe et, surtout, beaucoup plus étonnant ! Je n'en dirais pas plus, je ne veux pas vous gâcher la surprise…
Lien : http://maghily.wordpress.com..
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