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Critique de Bequelune


J'ai relu ce classique de la littérature jeunesse que j'avais adoré plus jeune. Les péripéties s'enchaînent, les personnages ne manquent pas de caractère, l'univers est sympathique. Pourtant, je n'ai jamais vraiment réussi à rentrer dans ce livre à cause de la personnalité du héros que j'ai trouvé désagréable.

Le point fort du bouquin, c'est incontestablement cet univers. On est dans une sorte de Moyen-Âge, mais à l'échelle de notre jardin. Ici, les chevaliers, les moines et les nobles dames sont des souriceaux, des blaireaux et des campagnols. L'auteur a su donner un souffle à la fois épique et mignon à ce monde miniature. Qui plus est, ce monde est animé par des personnages à fort caractère. S'ils sont souvent un peu simplistes et caractérisés par un seul trait de personnalité (on est dans un bouquin pour enfants, en même temps), les personnages du livre, haut en couleurs, sont attachants et facilement reconnaissables. Petit bravo aux noms également, notamment ceux des méchants, qui sont amusants et évocateurs : Dent-rouge, Griffenoire, Pique-fromage, Rageur, Tête-de-mort… Même Mathusalem, le très vieux moine de Rougemuraille, est chouette et pertinent.

J'ai été assez surpris par le nombre de péripéties. Pourtant, la trame du bouquin est simple : pour avoir une chance de vaincre le grand méchant Cluny, le jeune héros Matthieu part à la recherche d'une épée légendaire. Pour avoir celle-ci, il a besoin d'un élément x. Pour avoir cet élément x, il lui faut un bidule y. Pour avoir ce bidule y, il lui faut le truc w… Vous avez compris le principe. Je caricature, mais on est dans une sorte de scénario façon poupée russe, simpliste lui aussi, mais qui a l'avantage de créer du rythme et une succession d'aventures.

Le point négatif, c'est le héros principal. Souvent, les héros vivent une quête d'initiation. Ils sont jeunes, inexpérimentés, et vont être transformés par leur voyage. Si on a ici quelques éléments de ce schéma (Matthieu est un jeune souriceau qui part à l'aventure), la grosse différence est que le héros ne se transforme pas. Probablement parce que l'auteur fait de Matthieu une réincarnation d'un guerrier de légende, le souriceau est dès le départ sur de lui, courageux, autoritaire… assez insupportable, en fait. Dommage, car c'est lui qu'on suit du début à la fin. Les autres personnages sont pleins de charme, ce n'est pas le cas de Matthieu.

Je mets 3/5.
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