AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Merik


Il doit falloir un sacré talent pour se permettre de saouler de digressions le lecteur sur 600 pages, sans qu'il lâche l'affaire. Sans parler du culot.
Mais quelle affaire tout de même, celle d'un homme à la vie hors du commun, orphelin de mère très tôt, fils de châtelain et flambeur d'héritage dans sa prime jeunesse... jusqu'à cette sordide nuit d'octobre 1941, et l'assassinat au château d'Escoire de son père, sa tante et la bonne, à coups de serpe. Accusé par la société mais acquitté au tribunal, il s'en remettra Henri Girard, une survie à base de péripéties incessantes, de changement de nom et de territoire, en dilapidant la fortune héritée ou en écrivant « Le salaire de la peur » (notamment).
L'auteur mêne l'enquête avec une verve inépuisable, dans un flux de pensées et de réflexions incessantes, en parsemant son récit d'humour (irrésistible humour, issu souvent de situations le concernant lui et ses proches), dans un semblant de bordel (plutôt bien organisé en réalité), s'appuyant sur une recherche tatillonne et des citations entre guillemets (sans oublier les parenthèses (souvent imbriquées les parenthèses), ni la difficulté qu'il a du avoir à les refermer toutes (j'en ai pas croisé une seule orpheline, et j'ai vérifié croyez moi (ou pas))).
Un boulot de fou ou de fourmi, celui de l'écrivain doublé de l'enquêteur, qui s'amusent et s'accordent, jouant de digressions comme de potentiels bols d'air dans cette enquête prolifère, par moments limite indigeste. Je me suis même surpris à souhaiter les voir débarquer.
J'ai l'impression d'avoir pris une cuite à la digression, ma première. Même pas mal à la tête. En plus j'ai bien rigolé. Je recommencerai du coup (peut-être avec « la petite femelle » (c'est la seconde affaire du bouquin, dont il nous parle en filigrane publicitaire... et digressive bien sûr)).
Commenter  J’apprécie          678



Ont apprécié cette critique (59)voir plus




{* *}