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Critique de Renod


«La duplicité vient d'être élevée au rang de l'art.» Ce trait d'esprit de Desmond Iles vise Ralph Ember qui occupe à nouveau le devant de la scène. Dans « Club », l'épisode précédent, le patron du Monty avait été coopté - bien malgré lui - par une bande qui préparait un braquage. L'opération avait été couronnée de succès si on met de côté les membres du gang abattu et arrêté. Mais une corvée très délicate suit toujours un hold-up fructueux : il faut partager le butin en parts égales. Et ces fortunes bien mal acquises vont aiguiser les surveillances policières, bien sûr, mais aussi les appétits des prédateurs qui s'intéressent de près à cette pluie d'argent liquide. L'étau se resserre sur Ralph et le roman va se focaliser sur sa personnalité complexe. Ce qui compte ici, ce sont ses états d'âmes, il peut se montrer d'une férocité implacable puis d'une grande sensiblerie. Surnommé dans le milieu « Ralph la panique » pour sa lâcheté légendaire, il se montrera dans ce récit opiniâtre et coriace. Les autres truands ont bien tort de ne pas se méfier de lui. Mais la duplicité n'est pas réservée à notre bon Ralphy. Desmond Iles, l'adjoint au chef de la police, et le superintendant Colin Harpur continuent leur vaudeville : mépris, cocufiage et course à l'info. Leurs dialogues sont chargés de cynisme et de sous-entendus. Et c'est cet humour grinçant qui fait le charme de ce roman. L'auteur évacue le contexte politique et les questions sociales dans ce récit écrit au début des années 90. Il se concentre sur les personnalités et les relations entre policiers et truands. le résultat est détestable et donc délectable…
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