AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de aidoku


Dracula est un monstre, le premier vampire qui a marqué notre culture et il est loin d'être tendre. Syrie James prend le parti d'en faire un personnage romantique, phénomène typique de ces dernières années. Si je n'ai rien contre ces créatures sensibles qui nous font rêver, l'idée de reprendre un mythe comme le comte pour en faire un gentil toutou dont on a limé les crocs me séduit moins. Mais si encore l'auteur parvenait à en faire quelque chose d'intéressant...

L'histoire est racontée du point de vue de Mina, une jeune femme aux bonnes moeurs de l'Angleterre du 19e siècle. Comprenait une insipide orpheline bien élevée qui passe son temps à lire et se promener, mais qui s'interdit toutes distractions inconvenantes, comme danser à un bal ou marcher tête droite dans la rue. Sacrilège !

La première partie du récit nous relate donc l'ennuyeuse vie de Mina.
La seconde revient enfin sur Dracula et leur rendez-vous, où la jeune femme démontre au lecteur l'étendue de sa stupidité en avalant toutes les excuses, plus grosses les unes que les autres, que lui sert son nouvel amoureux. Avec qui, d'ailleurs, il ne se passe pas grand chose, étant donné que Mme Harker est une respectable épouse qui passe déjà son temps à se vilipender pour avoir OSE parler à un autre homme que son mari...
Et enfin, dans la troisième partie, notre narratrice est tenue à l'écart de tous les projets de ses amis dans leur traque contre le comte et ne sait donc rien.
Dracula mon amour ou comment faire un roman de 545 pages avec du vide !

L'auteur aurait pourtant pu faire quelque chose de sympathique en mettant effectivement le doute au lecteur concernant les intentions de Dracula, en accentuant les sentiments de Mina prête à l'aimer malgré sa nature démoniaque, mais Syrie James se contente d'accumuler les excuses les plus improbables pour justifier les actions du comte, des mensonges tellement grossiers qu'ils perdent toute crédibilité et de faire de Mina une narratrice insipide plus vertueuse qu'un bonne soeur. A ce titre, la fin est sans doute
la partie la plus décevante, pas du tout celle qu'on était en droit d'espérer, dégoulinante de moralité, portant en triomphe la victoire du Bien contre le Mal, sans aucune ambiguïté possible

Et pour couronner le tout, la lecture est un véritable calvaire. L'histoire sans intérêt de Mina nous est narrée dans un style pompeux aussi ennuyeux que l'original, ponctué de longues descriptions sans saveurs, de dialogues insipides et de répétitions à rallonge (si, si, c'est possible !). le nombre de fois où Mina écrit son journal ! Elle ne semble bonne qu'à ça !

Un conseil ? passez votre chemin.
Lien : http://biblio-steph.over-blo..
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}