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Critique de rotko


rotko
29 novembre 2022
James Henry, Travelling Companions, Zulma classics. ("compagnons de voyage" in Nouvelles complètes, tome 1 la Pléiade)
Cette nouvelle "italienne" est très agréable pour plusieurs raisons : Elle se passe dans une Italie romantique avec des références explicites à Stendhal et à Georges Sand, on y découvre à la fois le décor enchanteur et triste de Venise, le caractère de grandes villes comme Milan etc.
Certains épisodes ne manquent pas d'humour, la comédie « intéressée » des Italiens pour séduire les touristes américains fait contrepoids à l'admiration que leur vouent ces mêmes touristes. Enfin il faut prendre au sérieux les émotions qu'éveillent les peintres, Leonardo, Tintoret ou surtout Corrège, et penser, comme le narrateur, qu'avec les costumes d'époque et une petite plume, tous les Italiens pourraient figurer dans un tableau du Titien.
L'idylle qui naît entre le narrateur et sa compatriote, la jeune Américaine, amuse par l'incertitude des sentiments et un style qui pétille de lyrisme. La fraîcheur du récit excusera des timidités ou des attitudes qui pourraient sembler convenues.
A mes yeux, Travelling Companions est surtout une esquisse de l'admirable Daisy Miller où l'auteur peint avec plus d'ironie et d'acuité ses personnages, et leur conformisme de provinciaux égarés dans des villes artistiques.
Tout est en germe dans Travelling Companions, mais dans Daisy Miller les personnages sont mieux campés, et l'intrigue, tragique, rend mieux les malentendus, exigeant du lecteur qu'il comprenne et juge les acteurs - et surtout l'inoubliable et infortunée Daisy.
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