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Critique de Aline1102


Peverell Press, une maison d'édition londonienne, connaît des moments difficiles.
Innocent House, le faux palais vénitien qui abrite les locaux des éditions est peut-être magnifique, mais son élégance n'empêche pas un farceur de se manifester avec des blagues de mauvais goût. Des épreuves disparaissent à la veille d'être confié à l'imprimeur et d'autres sont remplacées par des copies pleines de fautes.
Lord Stilgoe, victime de l'une de ses blagues, demande donc à l'un de ses amis de contacter Adam Dalgliesh, fin limier du Yard. Stilgoe voudrait que Dalgliesh examine de plus près les tristes événements qui se déroulent à Innocent House.
Dalgliesh refuse. Mais, malheureusement pour lui, il va bien finir par devoir se rendre sur place, puisque le corps sans vie de Gerard Etienne, qui a repris les rênes de la maison d'édition après le décès d'Henry Peverell, est retrouvé dans la salle des archives d'Innocent House. Tout laisse penser à un accident (intoxication au monoxyde de carbone), si ce n'est que Hissing Sid, le serpent en peluche mascotte de la maison, est retrouvé dans la bouche d'Etienne.
Mauvaise blague de plus ou meurtre ? Dalgliesh et son équipe vont devoir trancher.


Après quelques déceptions livresques, retrouver P.D. James a été un véritable plaisir ! Il faut bien avouer que lire un polar de cette grande dame permet toujours de combiner le plaisir et la qualité.
La plume de P.D. James est toujours aussi parfaite. Elle nous entraîne réellement là où elle veut nous emmener : dans le monde très particulier et très fermé d'Innocent House.

Car Peverell Press est un véritable microcosme. Ses employés et cadres semblent très fermés sur eux-mêmes et Mandy Price, la jeune dactylo intérimaire engagée par la firme, le ressent apparemment aussi. Peut-être ce comportement est-il dû à la somptuosité du décor dans lequel ils travaillent ? Innoncent House semble être hors du temps, et les personnes qui en foulent les planchers semblent, eux aussi, être presque irréels.

Pourtant, un vilain farceur bien réel les met tous dans l'embarras ! Tout comme le suicide de Sonia Clements, dont le corps est trouvé dans la salle des archives par Claudia Etienne et Mandy Price... alors que cette dernière arrive pour son entretien d'embauche ! Ensuite, survient la mort de Gerard Etienne, qui rend les choses encore plus compliquées pour la maison d'édition.

Dalgliesh, Miskin et Aaron entrent alors en scène. J'ai retrouvé Dalgliesh avec beaucoup de plaisir. Loin de l'image du policier balourd, celui-ci est un vrai gentleman, poète de surcroît. Réfléchi et compréhensif, Dalgliesh avance à son rythme, se permettant même un peu de tourisme lors de sa rencontre avec Jean-Philippe Etienne (le père de Gerard), mais se révèle pourtant très efficace.

La psychologie des personnages est extrêmement bien développée par P.D. James, qui consacre presque un chapitre entier (en alternance) à chacun d'entre eux. J'apprécie beaucoup ce genre de technique, qui permet à la fois de bien présenter les personnages et de plonger les lecteurs dans l'ambiance du roman.

J'avais vu juste en ce qui concerne l'identité du coupable, mais j'ai triché : j'en avais sélectionné plusieurs alors, évidemment, je ne pouvais que tomber sur la bonne personne... Mais j'ai quelques excuses quand même : à part un minuscule indice perdu au milieu du roman, P.D. James ne donne que peu d'indications permettant d'arriver à la bonne conclusion.
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