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Critique de Nastie92


"La montagne m'a sûrement inoculé un peu de sa force, et je veux transmettre cette arme invisible à toutes les femmes et à tous les enfants qui sont passés par la maladie."
L'auteur de ces mots, Christine Janin, est une femme exceptionnelle.
Médecin et alpiniste, elle fut la première Française au sommet de l'Everest, et comporte bien d'autres réussites à son palmarès de grande dame de la montagne.

En 1994, elle fonde l'association "À chacun son Everest !" dont le but initial est d'aider des enfants ayant été atteints d'un cancer à reprendre pied de la meilleure façon possible dans la vie "normale".
Faisant un parallèle avec son expérience d'alpiniste, Christine Janin sait qu'atteindre le sommet (guérir) n'est pas tout, et que la redescente et le retour (l'après traitements) peuvent s'avérer aussi difficiles si ce n'est plus.
Elle met donc en place des stages au cours desquels les enfants reprennent confiance en eux, retrouvent leur joie de vivre, et leur âme d'enfant. Il ne s'agit pas de nier l'expérience douloureuse du cancer, mais de s'appuyer sur celle-ci pour repartir avec un nouvel élan.
En 2013, l'association ouvre ses portes aux femmes en rémission de cancer du sein. Ces dernières, lourdement touchées moralement et dans leur intégrité physique, se retrouvent un peu perdues, et la force du groupe va beaucoup leur apporter.

Christine Janin raconte la création de "À chacun son Everest !", les actions menées, ainsi que des anecdotes glanées lors de différents stages, avec des enfants ou avec des femmes.
Il en a fallu de la volonté et de l'énergie pour y arriver ! Faire face à de nombreuses difficultés, s'adapter, persévérer... mais quelle récompense de voir le bonheur dans les yeux des stagiaires, de les voir se transformer, et de sentir qu'ils sont prêts à poursuivre leur vie, porteurs d'une force nouvelle. Quelle joie d'avoir des nouvelles des années plus tard, et des témoignages bouleversants sur ce que l'association leur a apporté.

Ce livre n'est pas un ouvrage littéraire, il est écrit d'une façon simple, voire simpliste, mais son intérêt n'est pas là. Il réside dans son contenu et dans la personnalité de l'auteur, impressionnant petit bout de femme d'un mètre cinquante-sept, bourrée d'énergie, de passion, de ténacité, de volonté et de générosité.
Les récits des différents stages et les histoires des femmes ou des enfants sont touchants. Christine Janin fait des parallèles avec ce qu'elle a vécu en montagne et entremêle les narrations.
Les nombreuses photos débordent de joie et d'enthousiasme.

Le bandeau annonce "Un guide sur le chemin de la guérison !", c'est tout à fait cela, mais pas seulement pour les stagiaires reçus dans la belle maison de Chamonix : pour le lecteur aussi.
Cette lecture m'a insufflé une sacrée dose d'énergie, et l'envie de m'investir, dans cette association ou une autre. En tout cas, l'envie d'agir et de faire quelque chose.
Un livre qui a ce pouvoir, c'est formidable, non ?
Alors, bravo et merci à Christine Janin !
Un grand merci également à Babelio pour son opération Masse critique, ainsi qu'aux éditions Glénat pour ce livre tonique.

Je termine par une petite remarque à l'attention de l'éditeur.
Au bas de la page 18, en lisant "... a permis aux participant.e.s...", j'ai copieusement pesté. J'ai croisé les doigts pour que le reste du texte ne soit pas sur le même modèle : heureusement, cela n'a pas été le cas.
Je vous avoue que si le livre entier avait été écrit avec cette écriture improprement appelée "inclusive", je vous l'aurais renvoyé, avec un petit mot d'accompagnement dans lequel j'aurais dit que je m'étais engagée à lire un livre en français, et que je lisais là une langue qui n'en était pas. Désolée, merci.
L'écriture "inclusive" n'inclut rien, elle exclut plutôt : elle est illisible pour les dyslexiques, par exemple.
Elle ne suit pas les règles de la langue française, l'Académie la refuse.
Elle ne fait en rien avancer la cause des femmes.
Si vous voulez faire avancer cette cause, éditez des ouvrages de femmes pour les mettre en avant (c'est ce que vous avez fait avec ce titre), ou des ouvrages militants contre cette barbarie qu'est l'excision forcée des fillettes, à qui les ".e." n'apportent strictement rien.

Pour mes amis Babelio : nous sommes nombreux à refuser cette "écriture", nous devons agir concrètement contre, entre autres en le faisant clairement savoir aux éditeurs, sinon, elle s'imposera. Il ne suffit pas de pester dans son coin...
Ne laissons pas une minorité nous imposer cette horreur illisible et stupide.
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