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Critique de Cath_perrin


S'il y a une quantité presque infinie de livres sur la Deuxième Guerre mondiale, les années qui suivent sont souvent oubliées. C'est le grand intérêt du livre de Dorothée Janin, La révolte des filles perdues, de comprendre un peu mieux les hiérarchies de valeurs de cette année-là.

Me Valère a réussi sa vie et ne se préoccupe pas de son passé. Son fils Jonathan, découvre le certificat de naissance de son père. En pleine crise d'adolescence, il en est gravement perturbé et sa psychologue suggère une psychogénéalogie. Elvire entre en scène, malgré la réticence de Serge Valère.

Dorothée Janin a voulu écrire une fiction, mais l'histoire, expédiée en quelques pages, ne présente pas grand intérêt. J'aurais pourtant aimé qu'elle creuse certains thèmes, tels que le ressenti des descendants des filles perdues — un peu caricatural dans le livre (Serge Valère s'en moque, Jonathan en tombe malade).

Une intrigue prétexte donc pour nous parler d'une révolte de pupilles de l'Éducation surveillée, de leurs conditions de vie et des motifs qui les ont amenées là. L'établissement n'avait rien à envier à une prison.

Les enfants nés dans une misère sociale sont vite jugés irrécupérables. Leur donner une éducation, pour quoi faire ? Coups et punitions, c'est tout ce que cette engeance mérite. Bref, ils effraient les braves gens, et les filles sont traitées de prostituées, voire de sorcières.

Au fur et à mesure des découvertes d'Elvire, les mêmes informations, encore et toujours ; des informations intéressantes, certes, mais qui ne suscitent aucune autre réaction que la consternation que ces situations aient existé.

Lien : https://dequoilire.com/la-re..
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