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Critique de kuroineko


Livre lu dans le cadre de l'opération Masse Critique de novembre 2018. Je tiens à remercier Babelio et les éditions Eyrolles, respectivement pour m'avoir sélectionnée et envoyé cet ouvrage.

Avant de parler du fond, j'aimerais parler de la qualité et de la beauté du livre en tant qu'objet. La couverture, due à Djohr est magnifique avec ces bleus profonds rehaussés d'or, ce splendide scarabée à la carapace irisée. Une merveille qui se poursuit à l'intérieur avec un papier doux, une typologie plaisante et d'un joli bleu également. Moi qui adore cette couleur, me voici comblée avant que de commencer la lecture.

J'en viens maintenant au fond. Bigre, voilà un livre qui invite à délaisser les livres... Danger? Absolument pas, heureusement. Emmanuelle Jappert se sert du personnage d'Anicha, jeune Marocaine de seize ans, férue de lecture au point de se couper du reste du monde et même de la vie. Jusqu'à ce que le mystérieux coléoptère du titre vienne lui apprendre que même en lecture, équilibre est bon.

Cette première rencontre entre l'insecte merveilleux et l'adolescente marque le point de départ d'un cheminement initiatique. A travers rencontres et épreuves, ponctuées de petits conseils bienvenus du petit peuple animal, Anicha part à la découverte du monde et, surtout, d'elle-même.

Emmanuelle Jappert rédige avec le Scarabée bleu un joli conte initiatique aux fragrances orientales. En le lisant, difficile de ne pas songer au Petit Prince ou encore à L'Alchimiste. Comme souvent avec ce genre littéraire, la lecture convient aussi bien à des enfants qu'à des adolescents et des adultes. Chaque âge y trouve son compte et il n'est pas inutile de se faire rappeler sagesse et bon sens, vertus de l'introspection et du partage. Avec en point d'orgue, l'équilibre en toute chose.

Avec son personnage de scarabée qui semble issu en droite lignée du dieu Khephri des Égyptiens de l'Antiquité, l'auteure offre à son récit une profondeur spirituelle qui prend racine dans des temps très reculés (un concept qui rappelle certains écrits de Christian Jacq). D'où la nécessité de la transmission et de l'initiation de nous autres, pauvres humains souvent perdus parmi notre propre espèce et souvent en nous-mêmes. Emmanuelle Jappert n'est pas conseillère en bien-être et développement personnel pour rien.

Le scarabée bleu porte en sous-titre "Une invitation aux voyages". Qu'ils soient intérieurs ou au-dehors, ceux-ci permettent de grandir et de s'enrichir si l'on est dans une disposition d'ouverture d'esprit et de franchise avec soi-même et autrui. J'ai beaucoup apprécié les pérégrinations d'Anicha et de ses amis, dépaysantes et donnant matière à réflexion. Je retrouverai avec plaisir la jolie plume pleine de magie et d'onirisme d'Emmanuelle Jappert. Par une relecture de ce premier roman ou grâce aux suivants.
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