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Critique de Gwen21


On peut s'attendre à tout de la part d'un homme capable d'exiger un cure-dent en dernière volonté. Et, en effet, le poète et dramaturge Alfred Jarry, principalement connu pour son cycle "Ubu", nous livre ici un récit ne ressemblant à aucun autre.

Troublant cantique onirique, ce long poème est constitué de cinq récits : ceux du roi Salomon, de sa femme Balkis, reine de Saba, de son fils Roboam, de son vizir et du mystérieux "Doublemain".

De ce que j'en ai compris - pour autant qu'on puisse comprendre un récit semblant tout droit sorti des vapeurs d'une fumerie d'opium - la reine de Saba offre son âme aux anges de la mort, Nakir et Mounkir, afin de permettre à son royal époux d'achever son fameux Temple de cristal devant ancrer son règne dans la Tradition. Un voyage assimilable à une lente descente aux Enfers commence donc pour la souveraine, conduite par Doublemain, un mystérieux passeur aux allures de coléoptère.

Inutile de vouloir aborder rationnellement ce poème dans lequel le récit biblique rencontre une fantasmagorie faite pour inspirer plus tard des auteurs de la trempe d'un Lovecraft. Mieux vaut se laisser sombrer dans l'absurde cher à l'auteur qui, c'est bien connu, consommait plus d'absinthe que d'eau.


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