Anita, une fille numérotée

C'est un roman touchant, comme tout ce qui touche de près ou de loin à la Shoah et à ses rescapés, surtout lorsqu'on sait qu'il d'agit de récits autobiographiques. Il s'agit ici d'une confession de l'auteur, d'une honte qu'il porte depuis ses années d'études à l'école du meuble dan les années 50. On vit avec lui sa vie de bohème, tout de même douillettement installé chez ses parents, ses émois amoureux et ses désillusions d'artiste aux ambitions naïves. On y croise toutes sortes de personnages qui sont devenus plus ou moins célèbres au fil des années —plusieurs, aujourd'hui disparus — ce qui donne au récit une saveur de vérité émouvante. le récit est cependant décousu et anecdotique et l'écriture, un peu plate, ne parvient pas à hisser l'auteur au rang des écrivains remarquables sur mon échelle personnelle des valeurs.
Je retiens in fine une lecture agréable qui me réconcilie tut de même avec l'auteur que j'aurais eu tendance à qualifier d'insignifiant avant d'aborder ce roman qui figure parmi ses derniers.