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Critique de Zora-la-Rousse
Dans ce livre, P. Jeammet nous emmène à la découverte des émotions humaines, celles que nous ressentons tous au quotidien. Au-delà, il nous explique comment nous les gérons, et comment, parfois, elles nous dépassent, nous submergent et nous poussent jusqu'à ce que nous nommons la folie.
L'auteur s'est refusé à livrer un livre d'expert, conceptualisé ; son intention n'étant pas d'instruire mais plutôt de nous convaincre qu'il n'y a pas de fatalité, que l'on peut s'extirper de ces états d'enfermement psychique. Pour y parvenir, il détricote nos a priori, nous mène à donner su sens à ce qui n'en a pas en apparence à nos yeux. Son idée est que la personne dépressive ou paranoïaque par exemple n'est non pas victime mais bien actrice de son comportement. Des comportements qui nous paraissent irraisonnés sont en vérité, pour la personne qui le vit, un moyen de garder ou de récupérer son équilibre émotionnel, de retrouver son « homéostasie cérébrale ». « Agir, mettre en acte, se révolter, s'opposer plutôt que subir », voilà le moteur qui meut ceux qui souffrent et veulent échapper à l'insupportable, en des réactions incompréhensibles pour ceux qui ne traversent pas les mêmes affres.
À partir de l'acceptation de ce concept, s'il y a logique dans l'esprit de celui qui le vit, et écoute et compassion du côté de l'aidant, alors tout est possible. Quel beau message d'espoir ! Et l'auteur l'illustre très bien avec l'exemple de quelques adolescents qu'il a pu recevoir au sein de l'Institut Montsouris de Paris, des jeunes qui ont pu sortir de « conduites adaptatives » « contre-nature » comme l'anorexie ou des tendances suicidaires. Grâce à la prise de médicaments mais aussi grâce à une écoute bienveillante, il devient possible de restaurer la confiance en soi, mais aussi celle en l'autre, de dépasser la peur de décevoir ou d'être déçu. Seule la volonté ne suffit pas, c'est avant tout à partir de l'interaction entre individus que l'issue peut être favorable, tout en gardant d'ailleurs sa part de mystère lorsqu'elle vient à survenir…
A nous aussi et surtout, individus ordinaires et « sans problèmes »de changer notre regard sur ceux qui sont « différents » car c'est une autre peur qui nous guide : celle de la différence. A nous d'être ouverts et prévenants, pour rendre l'impossible possible.
Merci à Babelio qui m'a fait découvrir ce livre dans l'opération masse critique et aux Éditions Odile Jacob
L'auteur s'est refusé à livrer un livre d'expert, conceptualisé ; son intention n'étant pas d'instruire mais plutôt de nous convaincre qu'il n'y a pas de fatalité, que l'on peut s'extirper de ces états d'enfermement psychique. Pour y parvenir, il détricote nos a priori, nous mène à donner su sens à ce qui n'en a pas en apparence à nos yeux. Son idée est que la personne dépressive ou paranoïaque par exemple n'est non pas victime mais bien actrice de son comportement. Des comportements qui nous paraissent irraisonnés sont en vérité, pour la personne qui le vit, un moyen de garder ou de récupérer son équilibre émotionnel, de retrouver son « homéostasie cérébrale ». « Agir, mettre en acte, se révolter, s'opposer plutôt que subir », voilà le moteur qui meut ceux qui souffrent et veulent échapper à l'insupportable, en des réactions incompréhensibles pour ceux qui ne traversent pas les mêmes affres.
À partir de l'acceptation de ce concept, s'il y a logique dans l'esprit de celui qui le vit, et écoute et compassion du côté de l'aidant, alors tout est possible. Quel beau message d'espoir ! Et l'auteur l'illustre très bien avec l'exemple de quelques adolescents qu'il a pu recevoir au sein de l'Institut Montsouris de Paris, des jeunes qui ont pu sortir de « conduites adaptatives » « contre-nature » comme l'anorexie ou des tendances suicidaires. Grâce à la prise de médicaments mais aussi grâce à une écoute bienveillante, il devient possible de restaurer la confiance en soi, mais aussi celle en l'autre, de dépasser la peur de décevoir ou d'être déçu. Seule la volonté ne suffit pas, c'est avant tout à partir de l'interaction entre individus que l'issue peut être favorable, tout en gardant d'ailleurs sa part de mystère lorsqu'elle vient à survenir…
A nous aussi et surtout, individus ordinaires et « sans problèmes »de changer notre regard sur ceux qui sont « différents » car c'est une autre peur qui nous guide : celle de la différence. A nous d'être ouverts et prévenants, pour rendre l'impossible possible.
Merci à Babelio qui m'a fait découvrir ce livre dans l'opération masse critique et aux Éditions Odile Jacob
