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Critique de Allantvers


Sur ma route de découverte des Nobel, voici une étape enrichissante mais pénible. Ou pénible donc enrichissante?

Pénible, car ce récit sans air, sans lumière et sans perspectives au coeur des névroses irréparables d'une jeune femme méticuleusement dévastée par sa mère depuis l'enfance m'a mis profondément mal à l'aise. Et que l'ombre noire qu'elle projette autour d'elle donne à voir son environnement, la ville de Vienne, sous l'éclairage glauque d'une humanité qui se vautre dans ses misérables instincts et ses vaines aspirations.
Enrichissante néanmoins, parce que précisément cet éclairage social par la névrose qui n'occulte pas le laid, le glauque autant constitutif de nos sociétés que ses facettes présentables est rare et utile. Enrichissante également pour la finesse d'exploration de l'humain évoqué dans toute sa complexité, ses failles et ses limites, derrière l'image lisse du personnage public que l'on présente à la société.

Ces impressions de lecture sont d'autant plus fortes que la musique, la grande musique qui élève est omniprésente dans le roman, mais tout autant que le sont la chair triste, les fluides corporels, les sous bois glauques, le tout mis au même niveau par l'écriture "à la hache", grinçante et sans concessions de l'auteur. Une écriture dans laquelle j'ai eu de la peine à entrer, et que je ne suis pas sûre de vouloir recroiser.


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