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Critique de -Olivier-


Dans ce livre, l'auteur se base sur une affirmation de certains professionnels de la santé à propos d'une mémoire cellulaire. Ceux-ci affirment que certains patients qui ont bénéficié d'une transplantation d'organes – le coeur en particulier – peuvent acquérir les traits ou ressentir les sentiments et les souvenirs de la personne dont ils ont reçu les organes.
Louise Jensen incorpore ce phénomène dans un thriller psychologique où il est question de chantages, secrets de famille, mensonges, tromperies, …

Bien que la lecture soit rendue fluide et dynamique par des chapitres courts, ce qu'il faut d'action et de suspense, je dois bien avouer que je ne suis jamais parvenu à rentrer complètement dans ce roman. Je ressentais bien une réelle compréhension des motivations de Jenna et sa fixation croissante sur sa donneuse, mais j'étais plutôt consterné que Callie soit décrite comme un peu trop belle pour être vraie. de même, malgré l'intention de l'auteur de nous pousser à suspecter Nathan, le fiancé de Callie, lui aussi restait fade et plutôt oubliable. Les autres personnages ne suscitaient pas plus d'empathie. La tension et le suspense ne parvenaient pas à décoller malgré que de nouvelles vérités fussent exposées. Et je me demandais finalement si je n'allais pas passé à autre chose. Mon intérêt pour le livre ne tenait qu'à une chose : quelles sont les raisons de la mort de Callie ? , et que veut-elle faire comprendre à Jenna ?

Une des clés de la réussite d'un récit tient à la crédibilité de l'histoire. Louise Jensen traite d'un sujet qui semble plutôt controversé. Si cette théorie de la mémoire cellulaire a de plus en plus d'adeptes parmi les férus de thérapies parallèles, elle n'a par contre aucun fondement scientifique et les vrais médecins n'y croient pas un instant. Certes chacun est libre de croire en ce qu'il veut. Personnellement je n'y crois pas , et c'est sans doute aussi la raison pour laquelle je n'ai pas adhéré à l'histoire.

A côté de cette théorie, Louise Jensen soulève toutefois des questions éthiques fondamentales que l'on est en droit de se poser à propos des transplantations d'organes.
Un receveur peut-il avoir accès au dossier médical ou à l'identité du donneur ? Cela ne risquerait-il pas justement, suite à la connaissance de certaines informations liées au passé du donneur, d'avoir un impact sur la santé mentale du receveur, compte tenu aussi de son état émotionnel exacerbé et des effets secondaires possibles des puissants immunosuppresseurs qui font partie du traitement de longue durée.

The Gift reste une lecture engageante, moins émotive et passionnante que ce à quoi je m'attendais, pour autant que vous soyez prêt à admettre une proposition qui reste fort discutable.
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