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Critique de iris29


Une petite pépite que ce roman policier (sûrement le premier tome d'une série) , tout d'abord par sa rareté : il nous vient de la Corée du sud , pour son humour aussi, et pour son côté " Toutes pour une, une pour toutes" .

Mais qui sont ces 4 enquêtrices ? Et bien , c'est sur l'initiative de Miri grande amatrice de romans policiers, qui en avait marre que l'exhibitionniste de leur résidence échappe à la police qui a mieux à faire, que se forma ce curieux club. Elles ont fait connaissance dans la supérette que tient la plus âgée des personnages féminins, où, à part faire leurs courses, elles se réunissent pour coudre des yeux à des nounours en peluche, histoire de gagner quelques sous. Ces femmes sont toutes femmes au foyer, c'est LA condition pour faire partie des enquêtrices ! Armées d'un trench-coat chacune (ça fait plus pro', ça fait Sherlock Holmes!), elles vont recueillir des indices. Mais l'affaire se corse , un cadavre est trouvé et ça ,ça ne fait pas très "mulot" ! .

C'est un roman qui verse dans le style cosy mystery pour son côté "enquêtrices amatrices" ( et débordées ), mais aussi pour son humour, et sa fraicheur.
Comment ne pas aimer, un roman qui ne nomme un personnage exhibitioniste que par un surnom : "Boules de Mulot" ( rapport à ses parties génitales riquiqui !)
Cette appelation m'a fait sourire à chaque fois que je la croisait. Tout comme j'ai eu un fou-rire à l'évocation de "l'objet" servant à arrêter le tueur.
Tout comme j'ai souri de l'implication totale du personnage de Miri qui se prend pour Miss Marple ou Sherlock Holmes.

Mais si ce roman est amusant, il y a tout de même quelques passages, qui eux, ne sont pas "cosy" du tout, mais versent plutôt dans le thriller, quand l'auteur se met dans la tête du tueur. En ce sens , c'est un roman qui refuse les genres, les cases, il n'en est que plus riche car on ne sait pas à quoi s'attendre .

Ce n'est pas grace à ce roman que je pénétrerai dans la société coréénne, que je connaitrais ses paysages, son mode de vie.
L'auteur nous présente quatre femmes coincées, dans leurs petites vies étriquées, dans leur quartier dont on ne les voit pas sortir. Tout au plus , connait-on vaguement leurs vies de famille, leurs vies maritales qui ne donnent absolument pas envie de faire la connaissance de leurs maris respectifs ! Qu'elles soient ignorées (au profit du foot), méprisées, humiliées, battues, abandonnées, on comprend qu'elles aient envie de faire tout péter (l'autorité masculine), de prendre leur revanche en résolvant une enquête, de prendre de l'assurance, de la distance... Elles sont touchantes ces femmes, un peu naïves, mais courageuses et battantes.

Si le titre est parfaitement intrigant et séduisant (de mon point de vue... ), il est différent dans sa version originale ( "Salon de Holmes"). Et on comprend, à la fin (qui laisse entendre une suite..), quel sera le mot remplacé et par lequel.
Comme un cheminement, une affirmation fraîchement acquise, une boucle bouclée.
Vivement la suite... Un coup de coeur...








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