La rédaction, sous forme de parcours mémoriel d'un vieil homme musulman au soir de sa vie (ce que l'on découvre peu à peu), traverse l'histoire et la géographie de ce qui était la Yougoslavie. Texte fait d'entrelacs de flashes back et d'incursions dans les drames historiques, un “pays” qui n'en a pas manqué, en est saturé à en mourir. Crimes, vengeance et non-dits, non-jugés, coexistence impossible, fuite improbable, haine certaine, ou quasiment. Oustachis, Tchetniks et partisans… Une joyeuse farandole de massacres et aussi d'amitiés, et plus si affinités. On devine chez l'auteur, il me semble, un mélange de tristes infinie teintée de vagues lueurs d'espoir, un luxe qui n'est pas à la portée de tous. Surtout quand les marchands de souvenirs et d'avenir étalent leurs reliques séculaires. Au lecteur de se retrouver dans ce cheminement pas toujours facile…
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