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Critique de Philippe-Aurele


L'Oeuf de Tanglemhor est le premier tome d'une saga de Fantasy épique qui en compte sept. J'ai lu ce roman de 500 pages d'une traite, en trois soirées à peine ; c'est dire s'il m'a captivé ! Il est admirablement bien servi par la plume de l'auteur qui est toujours très juste dans le rythme et dans la précision du vocabulaire : la vox populi veut que les romans auto-publiés soient le fait d'auteurs qui n'ont pas le talent pour être édité, ce premier opus est la preuve éclatante du contraire !
Une autre très belle réussite de ce roman tient dans les personnages, particulièrement consistants et crédibles. On s'attache très vite à eux, aux protagonistes comme aux antagonistes. On ne devrait pas, parce qu'on en perd un certain nombre d'entre eux dans des circonstances tragiques dès ce premier tome : c'est l'un des points forts du roman de nous tenir toujours en haleine, que ce soit par inquiétude pour des personnages auxquels on s'est attaché, ou qu'en raison des multiples rebondissements que connaît l'intrigue. L'auteur nous mène par le bout du nez et - même si on l'appréhende - on se plaît à adorer cela.
Ce n'est pourtant pas la plus belle réussite de l'auteur, qui parvient à nous faire vivre des émotions intenses, quelles que soient leur nature : on tremble, on frémit, on s'exalte ! Toute la palette des sens est exploitée et l'immersion est totale, grâce à l'utilisation de courtes descriptions au coeur de l'action. L'auteur est en ce sens redoutable d'efficacité.
Bien sûr, l'oeuvre fait preuve de quelques défauts :
la première tient dans un certain manque d'originalité. L'intrigue est extrêmement classique : une communauté d'aventurier se crée et se met en quête d'une relique perdue dans un endroit inaccessible, bien gardé par un empire maléfique...
L'univers lui-même n'échappe pas à la critique en déployant toute la panoplie des créatures développées par JRR Tolkien : orcs, elfes, nains, ogres et trolls, notamment. Heureusement l'auteur a su s'écarter un peu les modèles originaux en proposant des variantes bienvenues et en ajoutant une race d'hommes-lions. Surtout, son univers s'avère bien moins manichéen que celui de son maître : en Tanglemhor, ce n'est parce qu'on est orc ou ogre que l'on est mauvais de nature et certains d'entre eux rejoindront la communauté ; la plupart des protagonistes connait une part d'ombre non négligeable.
La partie romance de ce premier tome est à mon sens la plus ratée, avec une princesse rebelle qui s'éprend d'un Robin des bois à la ténébreuse bogossitude, sur l'air de "Je t'aime, moi non plus" : plus cliché, tu meurs !
Mais tous ces petits défauts, très courants en Fantasy, ne doivent pas vous rebuter : l'univers est riche et foisonnant, véritable kaleidoscope à la Star Wars, mâtiné du réalisme à la Game of Thrones. le prologue et les deux premiers chapitres sont un poil indigestes - à cause précisément de cette richesse - mais à partir du troisième, la lecture de l'Oeuf de Tanglemhor est un vrai régal, que je vous recommande très chaudement !
Lien : https://www.philippe-aurele...
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