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Un énorme coup de coeur en ce qui me concerne…

Un roman de fantasy comme j'en avais plus lu depuis longtemps. Il reprend tout ce que j'aime : les conflits, les complots, l'amour, la haine, la vengeance; la magie, .. et le tout étayé par des personnages haut en couleurs et au caractère bien trempé.
Des personnages très travaillés , comme tout le reste d'ailleurs, les descriptions sont nombreuses, mais pour mieux nous faire voyager… et quel régal.

Et puis pour revenir à ce qui me plait dans la fantasy c'est déjà tout le bestiaire qui en, ressort, qui est bien présent.. et pas toujours comme on l'attend… mais pour en savoir plus il faudra lire ce roman.

D'ailleurs l'auteur est auto édité.. et quand on a un roman de cette qualité entre les mains on se demande comment cela est possible… Pourquoi une maison d'édition n'a pas encore sauté sur l'occasion et fait la pub nécessaire a ce roman… parce qu'en plus d'avoir une superbe histoire, l'écriture de l'auteur est riche et agréable…. et ponctuée d'humour (même dans les petites annotations…).
Moi je gage un grand avenir a Azael….parce que franchement c'est super bon.

Petit bonus qui m'est juste personnel avec ce pavé.. assez lourd. Il m'a également bien servi pour ma rééducation après une opération… et comme une seconde est prévue en mars il serait bien que la suite sorte en avril afin de pouvoir a nouveau pourvoir faire une rééducation utile et intéressante ( ça c'est juste un petit appel :) pour lier l'utile a l'agréable .
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Vit ma hal (Pour que vive) trois petits mots qui sont tout à la fois un cri de ralliement, un chant d'espoir , un mantra, une prière pour un monde meilleur.
Pour que vive la conjuration de Tanglemhor.
Pour que vive ceux qui rejettent la tyrannie.
Pour que vive les héros de la marche longtemps dans nos mémoires.
Pour que vive la lumière, la paix et la bienveillance.
Un auteur,Azaël Jhelil qui nous offre un mélange des genres fort réussi car on y trouve de tout dans les bonnes proportions pour nous tenir en haleine jusqu'au bout. Il y a de belles phases : Les chauve-souris voletaient çà et là, hirondelles des heures obscures. Mais aussi une certaine philosophie : Lorsqu'on voit ce qu'on voit et qu'on entend ce qu'on entend, on a raison de penser ce qu'on pense.Mais encore quelques phrases d'une grande sagesse : ...celle-là, elle voulait comprendre ce qu'il ne fallait que savoir. Et ensuite, vient la connaissance de l'auteur pour la mer, les marins et leur langage : Apprenez à réfléchir un peu plus loin qu'une sardine, bon sang ! le tout avec de l'humour et des références : Les voleurs mémorisent le plan de la prison au cas où ils seraient arrêtés. Sans oublier des combats d'une intensité à vous couper le souffle.
J'ai adoré cette histoire, l'auteur et son talent pour nous embarquer dans cette galère. J'ai beaucoup aimé l'épigraphe d'Azaël : A la mémoire des héros de la Résistance ainsi que l'hommage à son ami disparu avec une magnifique histoire.
Ce que je n'aime pas c'est qu'il va falloir que je patiente quelques mois pour lire la suite. Donc j'ai fait une prière à Sûr-Hal, Laloc, Xaïmel et les autres afin qu'ils vous inspirent pour la suite des aventures de ces personnages que j'aime tant et que j'ai hâte de revoir.
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Quoi de mieux qu'un bel été caniculaire, pour partir à l'aventure d'un bon gros pavé de 800 pages qu'on n'a pas envie de lâcher avant de connaître la fin.
Un grand merci à Azaël Jhelil de m'avoir proposé de découvrir son univers de fantasy avec ses personnages tous aussi attachants les uns que les autres, les méchants mettant encore plus en avant les gentils.
Les héros de cette vaste chronique nous entraînent dans leurs aventures, leur quête de résistance à l'oppresseur qui ravage tout sur son passage.

Le livre se scinde en deux parties, la première nous mettant en présence justement des différents personnages en passant par :
- le tyran le semi-lacertys Krull, le grand vindicateur, l'envahisseur,
- Oriana, la princesse de la Marche fille de Cyriac le paladin, monarque mis à mal par de sombres sorciers,
- Meldaïn, l'Ombre, voleur de grande envergure,
- les différents compères que nos héros vont rencontrer au fur et à mesure de leurs aventures jusqu'à former la conjuration de Tanglemhor.

Chaque personnage est décrit de bien belle manière aussi bien niveau psychologique que physique, ainsi que leurs histoires individuelles. On prend plaisir à les découvrir au fur et à mesure de leur arrivée dans l'aventure. L'auteur à le chic pour nous les présenter avec beaucoup d'humour et de sensibilité.

La deuxième partie met en place la stratégie de nos aventuriers pour contrer l'oppresseur et le début de leur périple.

J'ai vraiment passé un excellent moment en leur compagnie, l'écriture est rapide, dynamique et soutenue. On sent que l'auteur s'est documenté sur les us et coutumes de différents peuples à travers les âges et en a fait un très bel amalgame, de l'antiquité au Moyen-âge, les costumes, les armes, les techniques de combat, ainsi que la Marine sont mis à l'honneur. C'est un savant mélange de combats de capes et d'épées, de saints hommes accomplis aux arts martiaux, de corsaires au grand cœur et aux couteaux faciles, d'ogres, d'hommes félin et de nains.
Tous ont leur sensibilité, leurs histoires différentes et ils sauront s'unir pour un même objectif malgré leurs divergences d'opinions.
En alternance on assiste à de la dark fantasy, avec des sorciers maléfiques, des monstres et démons, des zombies. De sombres machinations dans des esprits retors sont en action et veulent anéantir le bien. Pour contrer tout ce mal, l'auteur nous raconte la quête d'une jeune héroïne et d'un groupe d'amis qui lutte contre un redoutable ennemi, le Seigneur du mal. On a le droit aussi à de bien belles scènes de bataille bien narrées et fluides. Généralement ce n'est pas trop ma tasse de thé, mais là j'ai réussi à suivre sans ennui.
En somme un excellent livre de Hight fantasy et de dark fantasy, et pour un premier livre, bravo encore à son auteur, j'ai beaucoup aimé suivre Oriana, Meldaïn et leurs acolytes.

Merci à Azaël Jhélil par l'intermédiaire du site simplement, de m'avoir fait découvrir son monde féerique foisonnant.. J'espère à très bientôt pour la suite et oui car l'histoire ne fait que commencer.
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Il était une fois, un grand méchant, mais alors, vraiment méchant, tellement méchant qu'il était tout puissant. Il balayait tout adversaire qui osait se manifester. Il régnait en maître absolu, toute résistance écrasée ! Toute ? Non ! Un village d'héroïques… Heu ! Non ! Je me trompe d'histoire ! Reprenons ! Un héroïque voleur, appelé l'Ombre, s'en prit à l'auto-proclamé « empereur du Levant », le semi-lacertys. Il réussit à s'introduire dans l'antre du monstre des monstres, la Tour-sans-Entrée, pour lui dérober l'Oeuf d'où il retirait sa puissance. Notre voleur a-t-il su le conserver alors que toutes les forces de l'empire étaient à ses trousses ?

Pendant ce temps, le semy-lacertys, l'empereur cruel et sans pitié, tout aux forces du mal dévoué, acheva sa conquête, écrasant les derniers valeureux combattants qui affrontaient des forces innombrables appuyées par des magiciens de types « nécromants » qui transformaient les vivants en « sans-vie » qu'ils contrôlaient comme de viles marionnettes sans âme.

Une très jolie demoiselle, Oriana de son doux prénom, issue d'une famille de paladins, lui échappa. Elle tentait de trouver des résistants qui puissent lui apporter leur soutien pour vaincre l'immonde empereur du Levant. Lui, le Premier vindicateur voulait l'épouser ! Aussi n'était-il pas prêt à renoncer à cette grande beauté.


Avertissement :

Si vous n'aimez pas :
- des gentils, des braves, des bons qui meurent… ou à qui il arrive des bricoles (très) désagréables ;
- les bouquins de plus de 200 pages ;
- les sagas qui se poursuivent durant plusieurs tomes ;
- les mondes complexes avec un (très) grand nombre de personnages, de dieux, de localités ;
- les descriptions pointues ;
- un vocabulaire précis et recherché ;
- une histoire qui n'est pas terminée à la fin de l'ultime page de ce (pourtant très gros) tome…

Alors, passez votre chemin, vous n'aimerez pas ce pavé de près de 800 pages (avec des petits caractères)…

Si vous aimez :
- découvrir un monde dans lequel foisonnent les descriptions, des personnages variés, des dieux nombreux et de multiples endroits… Bref ! un authentique univers ;
- des scènes de bagarres, de combats, de batailles ;
- des dialogues variés ;
- de l'humour et de l'angoisse mêlés ;
- des méchants qui peuvent être gentils et des gentils mais pas toujours…
- de vrais traîtres et de faux traîtres…
Alors, ce roman est fait pour vous !


Critique :

Attention, je vais pousser un grand coup de gueule (bouchez-vous les oreilles) !

Dommage qu'un auteur tel qu'Azaël Jhelil doive recourir à l'autoédition. Cette saga devrait figurer au catalogue d'un grand éditeur français. Pourquoi toujours aller chercher des écrivains anglo-saxons dont les textes ne sont pas nécessairement bien traduits et dont les histoires manquent parfois d'originalité, quand on considère la qualité de plume d'un auteur tel qu'Azaël?

J'ai commandé l'exemplaire papier sur Amazon.fr, qui l'imprime et le livre en à peine quelques jours, et j'ai été ravi par la qualité d'impression et charmé par la couleur du papier et son côté agréable au toucher (pour moi, ce ne sont pas des détails, j'y attache de l'importance).

Petit regret : ce pavé est tellement énorme que j'aurais préféré le voir subdivisé en 2 tomes !

J'aime vraiment la maîtrise de la langue française dont fait preuve l'auteur. On sent une solide culture classique (latine à coup sûr, grecque possible) ainsi qu'un homme qui a dû jouer aux jeux de rôle et qui a été perverti par «Le Seigneur des Anneaux» et «Le Trône de Fer» entre autres… Ceci étant dit, ce n'est pas une resucée de ces monuments de la fantasy. C'est une histoire dans un monde original même si trolls, orcs, ogres, nains, gnomes,… s'y retrouvent… Mais attention aux clichés qui vous viennent à l'esprit lorsqu'on vous parle d'ogres, trolls et orcs, notamment ! Vous risquez d'être surpris dans la distribution des rôles de cette superproduction !

Je n'ai pas su lire l'histoire d'une seule traite. J'ai marqué des pauses en lisant d'autres ouvrages (beaucoup) plus courts avant de poursuivre ma quête de l'Oeuf ! Ce n'est pas pour autant que je m'ennuyais, c'était tout simplement parce que l'histoire est tellement dense qu'il m'est arrivé d'avoir besoin de souffler pour mieux reprendre, mû par la curiosité.

Et maintenant, il va falloir attendre la suite… Pas trop, j'espère, de crainte d'avoir oublié les trois quarts d'ici à sa parution. En tout cas, je veux être le premier à me l'acheter !
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Azaël Jhélil m'a contactée pour rendre un service de presse sur son livre, L'Oeuf de Tanglemhor, sous-titré Chroniques des secondes heures de Tanglemhor … J'ai accepté avec plaisir, touchée de sa confiance.
L'auteur a un parcours sans doute atypique qui l'a emmené de la faculté de droit à la gendarmerie et se dit amateur d'histoire et de mystique comparée, dans une posture qui le pousse à « puiser dans les mythes classiques et les oeuvres contemporaines le souffle de la Résistance qui anime sa plume ». Il présente son livre comme « un petit pavé immersif » à l'intention des amateurs de fantasy… 799 pages à lire en une dizaine de jours donc… ! le livre est dédié à la mémoire des héros de la Résistance ; cette posture est le noeud thématique du récit…

Dès le prologue, l'immersion est complète dans un univers foisonnant étrangement daté… C'est plutôt bien écrit même si la suite s'annonce complexe. Heureusement pour moi, ce monde proche des jeux de rôle m'est assez familier…
Un enlèvement, une évasion, une poursuite, des enjeux de pouvoirs, des malédictions, une prophétie, une cour des miracles, des trafiquants, des voleurs, des brigands, des alliances et des trahisons, une guerre et des actes de résistance, des rencontres et des jeux de séduction, des personnages typiques mais attachants (l'Ombre et le Dame de la Marche)… tels sont, entre autres, les ingrédients de ce livre, à la fois attendus et sans surprise et revisités avec bonheur. Azael Jhélil tisse en filigrane la grande solitude des héros « perdus au coeur d'un univers de désolation ».
Il s'agit d'une lutte entre le bien et le mal : les méchants de l'Empire ont des noms étranges porteurs de menace (doloristes, « putréducteurs », « vindicateurs », « semi-lacertys », « Bourreaux de Qraasch », « émissaires de la Douleur », « bouchers du Grand Dévoreur », légion fantôme, assassin rouge…) et les gentils de l'Alliance des appellations évocatrices parfois plus familières même si certaines sont inventées (fées, sylphes, ondines, dryades, elfes, farfadets, nains, gnomes, « sanchaïms », vitalistes, « rrênkinas »…). Les héros principaux sont de beaux personnages, travaillés en profondeur avec un large éventails de sentiments.
L'auteur a su créer un véritable monde avec sa civilisation, ses codes, ses peuples, ses langues, ses cultures, ses littératures, ses religions… Les notes de fins apportent d'insolites précisions ; parfois, leur lecture donne l'impression que ce sont des paragraphes qui figuraient dans la narration, mais qui ont été enlevées pour alléger le texte initial.
Azaël Jhélil a choisi une trame narrative en alternance de points de vue qui se met peu à peu en place, devenant addictive, au gré de nombreuses péripéties. Certains passages traduisent un certain engagement, un regard critique et réaliste, intelligent mais cynique, comme si l'auteur utilisait son monde de fiction pour mettre en lumière ses idées sur notre société : « je résiste. Je résiste mais je ne sers aucune autre cause que la mienne. Car toutes les « grandes causes » finissent par être accaparées par des ambitieux, des politiques qui, aussi bien intentionnés qu'ils soient, finissent immanquablement par rétablir les lois de la faim, du mépris, de la suffisance, de l'injustice… »
J'ai adoré les références disséminées dans le récit, qu'elles soient littéraires, musicales ou autres ; je ne peux résister à donner ici l'exemple de la chanson du célèbre aède gallièke Aznouvar-le-fort, « comme ils disent… » ; l'auteur s'amuse aussi à recréer des pièces classiques, comme Priape ou le mariage de dupes. Il réécrit avec habileté dans sa fiction des problématiques historiques, sociétales, économiques ou politiques récentes ou contemporaines, sur le pouvoir, l'altérité, la colonisation, l'esclavage…

Naturellement, l'influence de Tolkien est omniprésente dans les personnages, les contextes et circonstances…
À la lecture de ce long roman, véritable pavé, j'ai aussi retrouvé l'univers médiéval et fantastique des jeux vidéo de type World of Warcraft que j'avoue avoir beaucoup pratiqué… J'y ai même retrouvé la manière de s'exprimer entre joueurs : ainsi, les passages dialogués criés sont en lettres capitales ! Les armées, par contre, sont organisées sur le modèle romain, mais certains combats se terminent par la mort et la destruction d'un monstre, une sorte de « boss » ce qui rappelle encore et toujours le monde virtuel des jeux vidéo. Personnellement, j'ai trouvé les scènes de batailles, de bagarres et de combats un peu longues et j'ai pu sauter quelques lignes, mais je reconnais qu'elles sont plutôt bien chorégraphiées et donc très visuelles. Cependant, même si j'ai préféré le déroulement plus fluide des autres péripéties, j'ai souvent survolé aussi certaines descriptions quand la surabondance de détails nuit à la libre expression de l'imaginaire du lecteur.

Car, selon moi, ce livre pêche par sa longueur… Surtout si l'on considère que l'action s'y déroule sur environ quatre mois seulement.
Ce roman est très bien écrit ; les dialogues sonnent juste. Mais c'est très long, avec des passages digressifs, ou que l'on prend d'abord pour des digressions avant de comprendre comment et pourquoi ils se rattachent à la trame narrative ; je prends ici pour exemple le retour dans le récit du Sanchaï survivant du massacre des lunes noires... le recours aux récits enchâssés, lorsque les différents personnages de la conjuration apprennent à se connaître et se racontent à tour de rôle, est habile mais alourdit encore la trame narrative.
J'ai toujours gardé à l'esprit que ce livre est le premier tome d'une série qui s‘annonce donc très, très longue ; dans ce premier volet, l'action principale autour de la quête pour retrouver l'oeuf de Tanglehmor et accomplir la prophétie commence à s'organiser vraiment au chapitre 20 seulement, soit vers la moitié du livre ; c'est dire combien la mise en route est lente et laborieuse avant la constitution de l'équipe hétéroclite de la Conjuration de Tanglehmor qui occupe à elle seule toute la première partie ! Ce livre ressemble assez à un tome d'exposition, en fait… Personnellement, je pense que chaque partie pourrait constituer un tome à part entière, la première pour la mise en place de la conjuration, la seconde pour le voyage maritime vers les terres australes, chacune gardant son titre.
Par ailleurs, je m'attendais à trouver une carte de ce monde qui aurait mieux permis de se repérer dans la géographie des espaces inventés.

En conclusion, je recommande ce livre aux amateurs du genre, ceux qui ont pu venir à bout de grandes oeuvres de fantasy sans s'essouffler en route. Je retiendrai surtout la qualité de l'écriture, belle et maîtrisée et l'immense travail que représente un tel projet.
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Bien. En quelques critiques tout a été dit par d'autres, plus cultivés que moi.
Je n'ai pas le don de l'analyse aussi, je m'en tiendrais au ressenti.

L'opus nous entraine, à la suite d'une compagnie hétéroclite, dans une quête épique dans un univers où s'affronte le bien et le mal. Rien de très original.
Les personnages, s'ils ne peuvent renier une filiation classique, sont pétris dans l'argile des jeux de rôles et on sent qu'ils ne demandent qu'à mener leur propre existence aux hasard d'un jet de dés. Ça, c'est assez plaisant.
Le livre agréable à lire, rédigé de belle manière ( Comme Tolkien) et contraste avec le genre au vocabulaire souvent simpliste, manque peu être un peu d'humour (comme Tolkien) , dans le récit, mais se niche dans les notes de bas de page, plaisamment.
L'univers ressemble finalement assez à notre monde et c'est en cela que j'y ai trouvé de l'intérêt. Secouez un peu la Terre, retournez-la, et vous la reconnaitrez. Secouez la encore en mélangeant bien les époques pour éviter que ça attache, et vous retrouverez nos bonnes vieilles civilisations.
De ce fait, les propos deviennent d'intéressantes critiques de notre monde et les élans philosophiques, les clichés sectaires, les abus religieux, prennent tout leur sens et toute leur saveur.
J'ai hâte de savoir comment Azaël Jhelil va se dépatouiller d'une société guerrière matriarcale !

Finalement, la seule vraie critique négative de poids... serait qu'il est difficile à tenir en main en gardant les chèvres et aurait gagné à être partagé en deux volumes. Un problème d'auto-édition sans doute. Avec le second tome, il serait bon de le partager en...en trois comme pour Tolkien.


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Certains mets se mangent sans faim, certains livres se lisent sans neurones. Ce n'est certainement pas le cas des bons romans d'heroic fantasy, qui incitent le lecteur à faire preuve d'imagination, de réflexion, d'une ouverture d'esprit particulière, notamment dans le cas où il s'agit de suivre la narration d'un auteur aussi inspiré. Dès les premières lignes, Azaël Jhelil nous emmène au pas de course dans un univers foisonnant de terres et cités peuplées de créatures diverses nées de son imaginaire fertile ou empruntées au creuset des légendes et mythes. Haletant, le ton est donné, le temps aussi (trois tomes copieux en perspective, de quoi ripailler un bon moment), haletons donc sans vergogne, inutile d'économiser ou de bouder son plaisir. Filons à la suite de ces héros contraints de mener une lutte sans merci contre un monstrueux sang mêlé reptilien porteur d'une idéologie immonde dont on a très vite envie d'avoir la peau mais dont on sait que cela prendra des pages et nécessitera moult ruses et retournements de situations (donc haletons en arrière, sans risque inutile). Les personnages, comme le vocabulaire créé, sont peaufinés, ciselés, brillants. Les péripéties surprenantes rendent difficile le lâcher de livre.
PS : "les larmes des Aëlwynns", "l'Oeuf de Tanglemhor"...Quel plaisir de découvrir ces nouveaux auteurs qui relèvent brillamment ce genre littéraire dans la lignée de leurs dignes prédécesseurs...
What ? We don't need an other hero ?… Ben si.
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Le Vindicateur est un hybride décidé à régner sur les Terres du Levant. Il sait sa tâche complexe, aussi ne mise-t-il pas tout sur la force brute, frontale et dévastatrice (souvent pour les deux camps). Son objectif est limpide : il veut réduire à l'impuissance les différents duchés et baronnies de ces terres, mais sans anéantir la -totalité de – la population. Ce n'est pas par grandeur d'âme qu'il ne souhaite pas tuer tous ses opposants, pleutres, courageux, ou simplement indifférents. Ni par pur esprit pragmatique, même si celui-ci est bien présent. Mettez-vous à sa place : n'est-ce pas jouissif d'avoir à sa botte ses ennemis d'hier ?… Et puis, ce peuple prompt à la lâcheté ou aux petits calculs ne mérite-t-il pas amplement de vivre à la dure?

L'oeuf de Tanglemhor est de la Dark fantasy. ET à la différence de nombreux textes francophones, il s'agit ici de véritable Dark fantasy, avec des personnages navigant en eaux troubles, des décisions plutôt équivoques, et une ambiance propre au genre. Les « héros » ne font – enfin! – pas semblant d'être des méchants qui au final ont vraiment bon coeur, et ne peuvent cacher leur nature généreuse (ou alignement loyal bon). Enfin presque tous.

L'ambiance est une réussite, tant l'auteur parvient à communiquer cette impression d'inéluctable, avec la progression des forces du Vindicateur envahissant Les terres du Levant. Cette sensation se trouve renforcée par les trahisons des hommes du cru cherchant à préserver le reste de leur puissance et un semblant de statut.

Lectrices et lecteurs auront bien du mal à se départir d'une angoisse insidieuse s'infiltrant à leur corps défendant. ET même lorsque notre héroïne est sur le point de réussir un bon coup, difficile de ne pas anticiper une catastrophe…

critique plus complète sur mon blog
Lien : https://albdoblog.com/2020/1..
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Je me suis réservée ce roman pour mes vacances étant donné la taille de cet ouvrage, afin d'avoir le temps de le lire tranquillement. J'ai bien fait car cela m'a pris plus de temps que prévu de part son épaisseur, mais aussi parce qu'il n'était pas entièrement fait pour moi, je vous expliquerai plus bas pourquoi, ce qui fait que j'ai eu un peu de mal à avancer.

Ce que je peux vous dire de suite, c'est que les fans de fantasy et de grandes épopées trouveront ici pleinement leur compte et, s'ils n'ont pas un coup de coeur, je pense qu'ils ne passeront pas loin. Tout est réuni pour convaincre totalement ces lecteurs. L'univers est complexe et extrêmement bien développé, les personnages sont nombreux et nous suivons pleinement leurs quêtes et leur quotidien, de quoi plonger dans leurs aventures les yeux fermés et ne plus vouloir en sortir.

Quant à l'histoire, les rebondissements sont nombreux et la toile de l'intrigue est tissée de façon très subtile et nous surprend de façon régulière. Pour finir le tout en beauté, le style de l'auteur image et soutient parfaitement bien son histoire et nous permet de nous évader dans ce nouvel univers sans difficulté, de quoi se régaler tout au long de ce roman et en redemander toujours plus.

Après de tels éléments positifs, je devrais être sur un petit nuage et pourtant ce n'est pas totalement le cas, alors pourquoi? Ceux qui me côtoient un peu auront pu l'imaginer. En fait, si ce roman est tout bonnement exceptionnel et d'une qualité indéniable, il m'a manqué un élément qui pour moi change tout: un rythme plus rapide au niveau du récit.

Certains diront que je suis pénible avec ça et je reconnais que c'est le cas. Après, ce n'est pas par hasard si je suis une lectrice de thrillers avant tout, c'est parce qu'à mon goût, c'est un des genres littéraires qui bouge le plus et qui nous offre souvent des histoires à couper le souffle. Du coup, j'ai tendance à chercher ce même rythme dans tous les autres genres littéraires. Mais, même si je suis restée sur ma faim à ce niveau-là et que cela a rendu ma lecture un peu laborieuse, je n'en reste pas moin époustouflée par la qualité de ce roman et par le style percutant de l'auteur.

En bref, ce roman est à lire absolument pour tous les fans de fantasy, car cette série mérite amplement de tirer son épingle du jeu parmi toutes les parutions de ce genre littéraire.
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Lors de mes explorations au sein des auteurs autoédités, il m'est arrivé de rencontrer des perles. Ce roman d'Azaël Jhelil est l'une d'elles. le semi-lacertys, issu des régions barbares du sud du continent, a entamé la fondation d'un empire en conquérant de façon particulièrement violente les États hautement civilisés de l'est. Comme d'habitude, il justifie ses exactions par un prétexte fallacieux, en l'occurrence la revanche des opprimés par ces richissimes sociétés. Toutes les nations capitulent les unes après les autres. Seule ne résiste que la Marche de Manatie. Les armées du paladin tiennent en effet en échec les légions de morts-vivants de l'empereur. Finalement, une attaque en traître jettera la princesse de la marche sur les routes. Et alors que la marche finira par tomber, elle rassemblera un groupe d'aventuriers autour d'elle pour mener une quête visant à détruire la source du pouvoir de l'empereur, un objet magique capable d'invoquer les démons : l'oeuf de Tanglemhor.


Les personnages :
Oriana : la princesse de la marche. C'est l'héroïne de l'histoire. Elle cristallise autour d'elle tous les actes des personnages de l'histoire. Elle veut sauver son père et libérer son pays, quels qu'en soient les risques.
L'ombre : connu sous plusieurs noms, c'est un voleur extrêmement habile. le seul à avoir réussi à s'introduire dans la forteresse noire et en ressortir vivant. Il ne se considère pas comme un voleur, mais comme un professeur de philosophie, donneur de leçons aux individus riches et cupides.
L'empereur Krûl : c'est un semi-lacertys, hybride d'humain et d'homme lézard. Son but est de conquérir le monde et d'y instaurer le culte du dieu de la douleur. Sa puissance provient d'un bijou magique capable d'invoquer les démons : l'oeuf de Tanglemhor.
Les personnages sont une force de ce roman. le personnage principal est une héroïne n'est ni une femme clone à l'identique d'un personnage masculin (sauf qu'elle a des seins) ni une demoiselle en détresse. Enfin si, elle est en détresse, mais elle n'attend pas tranquillement que le prince charmant vienne la sauver. En fait, ça serait même plutôt le contraire. Les autres personnages sont bien caractérisés avec leur personnalité, ils ne sont pas interchangeables comme c'est souvent le cas.


Le monde :
Il est surprenant par sa richesse. Plusieurs races y coexistent. Les humains n'y ont qu'une composante. Mais on trouve aussi des orcs, des trolls, des ogres, des fées, et bien sûr des lacertys, qu'ils soient entiers ou semi. On peut regretter que les particularités de ces différentes races ne soient pas détaillées. Par exemple, ceux qui n'ont jamais joué à des jeux de rôles (comme moi) ignorent que les trolls se régénèrent et ne comprennent pas immédiatement le pourquoi de certaines actions. Un rappel de cette particularité aurait été le bienvenu.
La géographie également est extrêmement fournie. L'auteur a créé plusieurs aires culturelles avec chacune leurs particularités bien que l'ensemble puise ses inspirations dans le moyen-âge, notamment avec une marche féodale et des cités marchandes qui rappellent les Républiques italiennes.
La grande force de l'auteur est d'avoir évité le manichéisme fréquent en fantasy : orc méchant, elfes bons, humains ça dépend. Les orcs sont des villageois qui ne veulent rien de plus qu'élever pacifiquement leurs enfants et ne se battent que contraints et un justicier célèbre s'avère être un ogre.


Le scénario :
Ni simpliste, ni trop complexe, il est suffisamment élaboré pour rendre l'histoire intéressante tout en évitant de perdre le lecteur. On apprend assez tard qu'il s'agit d'une quête, toutefois le fil conducteur est présent dès le début et sert de guide dans cette histoire. Naturellement, ce roman est un tome 1, et il n'est pas possible d'avoir une vue d'ensemble de l'histoire à seule lecture. Cependant, plusieurs pistes ouvertes dans le cours du roman et inexploitées laissent présager une suite aussi riche. Une particularité est que l'auteur n'a pas peur d'éliminer des personnages que l'on considérait comme fondamentaux à l'histoire ce qui renforce le suspense de chaque action : rien ne dit que les héros s'en sortiront indemnes. L'histoire peut donc prendre à tout moment une direction imprévisible et donc renforce l'intérêt. Enfin, si ce livre est une quête, il échappe aux poncifs du genre qui veulent que le héros soit un garçon de ferme qui ignore son ascendance prestigieuse et seul capable de sauver le monde à son corps défendant. Ici l'héroïne est d'origine noble, elle ne fait l'objet d'aucune prophétie et rien n'indique qu'elle seule peut sauver le monde. Elle est juste la première à tenter quelque chose.


Le style :
Ce roman bénéficie d'un vocabulaire riche et précis qui rend l'histoire facile à suivre sans tomber dans la simplicité narrative. Les parties narratives et discursives sont bien équilibrées, les descriptions sont loin d'être lourdes tout en permettant de se faire une idée du milieu. On arrive à vraiment entrer dans l'histoire, à bien s'y immerger, donc à en profiter.


Mon avis :
Étant grand lecteur de fantasy, j'ai pu constater que les bons romans sont légion, mais les exceptionnels sont très rares. Et là, nous avons à coup sûr affaire à l'un d'eux. Il y a dans cette histoire un souffle épique que je n'avais pas rencontré depuis des années. L'histoire est suffisamment riche pour être intéressante sans multiplier les personnages et les trames parallèles. On sent que l'auteur a joué à des jeux de rôles, on retrouve cette passion dans ce livre. Ce groupe d'explorateurs comprenant une princesse, un voleur, un prêtre, un être féérique, un ogre et un spadassin qui se lancent dans une quête pour trouver un artefact magique ne laisse aucun doute. Il y a des précédents : « Pangée » d'Alain Paris ou plus récemment « Les chroniques de Krondor » de Raymond E. Feist sont basés sur des univers de jeu de rôle. Ce roman-ci atteint, voire surpasse Krondor (plombé par quelques longueurs). D'ailleurs, il pourrait sembler inspiré en partie par ce premier livre. Mais les précédents ne manquent pas dans l'histoire. Des conquérants barbares qui conquièrent un peuple civilisé est quelque chose de malheureusement trop fréquent.
Vous avez certainement compris que j'ai adoré ce livre et que malgré sa longueur (une partie importante est constituée d'annexes qui détaillent le monde), il est en fin de compte trop court. J'ai eu la chance de pouvoir le lire d'une traite sans interruption et je n'ai pas vu le temps passer. Il est à montrer en exemple à tous les détracteurs des autoédités, démonstration que la qualité n'est pas – comme ils veulent nous le faire croire – que la qualité n'est pas l'apanage des grandes maisons d'édition.

Vit ma hal!
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