AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Bouvy


Yiu poursuit sa course folle vers l'hôpital pour rejoindre son petit frère. Elle est toujours guidée par Daka, pourtant décédé mais qui continue de vivre de façon virtuel et qui communique directement dans le cerveau de l'héroïne. Mais l'antéchrist, ressuscité sous forme d'énergie et devenu multiple, encercle l'établissement médical. L'un des clones est entré et poursuit l'enfant fraîchement opéré. Yiu arrive à son tour à pénétrer dans la clinique. Elle doit encore affronter des Assasaints (voir critiques précédentes) avant d'atteindre l'endroit où serait son petit frère. Le chirurgien qui l'a opéré tente de ralentir le dieu destructeur. Le monde vit ses dernières heures, les dernières vies s'étoilent, il ne reste presque plus que Yiu et son petit frère mais même pour eux, les chances de survie fondent comme neige au soleil…

Dernier opus grandiose pour cette série apocalyptique. La fin serait-elle un commencement. L'humanité au final est la seule responsable de sa propre destruction. Elle a inventé son créateur et par le prétexte de cette chimère, invente son destructeur. Faut-il voir cette terrible bande dessinée comme une fable avec une morale ? Je ne sais pas de trop. Je crois que les auteurs se sont franchement éclatés à détruire le monde du futur qui a basculé dans l'irrationalité. Ce monde futuriste tient plus du moyen âge qui aurait profité de nos dernières technologies. Génétique, clonage, robotique, informatique de pointe, réseaux, images virtuelles, véhicules modernes, armes de pointes, chirurgies et médecine très avancées. Et à côté de ça, misère sociale, soumission au dogmes tout puissants, épidémies, comme si les plaies d'Egypte s'abattaient sur la terre entière. Ce qui ressort aussi, c'est la lâcheté, l'égoïsme des dirigeants des dogmes, qui, malgré qu'ils imposent leurs croyances au peuple, ont une peur crasse de la mort. Enfin, la fin du monde en serait-elle la nouvelle genèse. Et on recommence, avec une victime et un assassin, avec le faible et le fort, le masculin et le féminin. Les extrêmes qui s'attirent, les pôles nord sud. Et si la survie du monde, l'avenir de l'humanité était dans le virtuel. La vraie façon de mourir est l'oubli, d'où l'importance de tenter de conserver un témoin, mémoire du monde passé et avenir afin que la vie continue au travers du souvenir. Enfin, une bande dessinée à vous faire délirer, pas très optimiste quant au devenir de l'humanité, qui tente peut-être de nous mettre en garde contre la soumission aux dogmes, contre le manque d'esprit critique, contre l'endoctrinement, contre les fous de dieu. C'est dommage, pour l'équilibre, qu'il n'y avait pas une poche de résistance laïque. Serait-elle devenue elle aussi victime de l'antéchrist qui, dans cette histoire, est clairement l'oeuvre d'un homme et de sa secte. Enfin, Yiu est toujours magnifique, en toute circonstance. C'est l'axe principale de cette série. Une série dérivée existe, Yiu, premières missions mais j'ai peur qu'elle ne soit qu'une copie de cette saga et elle n'est pas encore publiée en numérique. A voir, peut-être…
Commenter  J’apprécie          120



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}