AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de sabine59


Ce roman autobiographique, qui a eu beaucoup de succès, raconte les souvenirs d'enfance et d'adolescence de l'auteur, juif pris dans la tourmente de la seconde guerre mondiale. Avec l'aide de Patrick Cauvin, il nous livre un récit fort émouvant, mais aussi plein de vie, de truculence et d'humour.

On comprend l'impact de ce livre, toujours étudié au collège. Le jeune lecteur se sent aussitôt en empathie avec le narrateur, il partage ses émotions et découvre les dangers et l'injustice subis par quelqu'un de son âge, durant la guerre. Le lecteur adulte, lui, éprouve de la tendresse et de l'inquiétude pour Joseph et sa famille.

C'est un véritable périple que l'enfant va connaître avec son frère Maurice, pour rejoindre en zone libre, en 1942, leurs frères plus âgés. La famille sera séparée puis réunie à de nombreuses reprises. En cela, le livre s'apparente à un roman d'aventure.

Mais c'est avant tout un roman d'apprentissage, celui d'un enfant mûri trop vite , qui au départ ne comprenait pas grand chose( et c'est normal!) au sort réservé aux Juifs. D'ailleurs, il échange son étoile jaune contre un sac de billes, d'où le titre... La fuite, l'arrestation avec l'interrogatoire, les dénonciations, les lâchetés, mais aussi les aides inattendues vont le hisser au rang d'adulte, avant l'heure. Il faudra beaucoup de courage et de débrouillardise pour sortir de cet enfer quotidien.

La verve, le ton vif et amusé nuancent heureusement l'aspect sombre de ce livre, qui se termine dramatiquement pour un des membres de la famille...

L'auteur écrit en épilogue:" En regardant dormir mon fils, je ne peux que souhaiter une chose, que jamais il ne ressente le temps de la souffrance et de la peur, comme je l'ai connu durant ces années. "

Cependant, il ajoute:" Mais qu'ai-je à craindre? Ces choses ne se reproduiront plus. Peut-être..." Il doutait quand même. Et il avait raison. Le présent est en effet inquiétant, la haine toujours là, abjecte, qui guette...


Commenter  J’apprécie          774



Ont apprécié cette critique (56)voir plus




{* *}