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Critique de LaFrontale


Il y a donc des Longmire de Noël, comme il existe des contes de Noël… Celui-ci ne sent pas la cannelle. Mais plutôt le Stetson mouillé, et le bourbon. Particularité de cet épisode, s'ajoute une forte odeur de graisse hydraulique, suintant d'un bombardier B-25. Et au-dessus de tout ça flotte un parfum de rachat de conscience : le pilote et sa forteresse volante ont jadis bombardé Tokyo, mais cinquante ans plus tard le même homme et la même machine transportent et sauvent une enfant d'origine japonaise. L'idée est toute de même quelque peu osée ! Presque déplacée. Raviver les mémoires est louable, comme évoquer ces camps d'internement où - après Pearl Harbour - les américains ont confiné les Japonais présents sur leur territoire. Mais l'Histoire est ici engluée de guimauve. Et submergée par des représentations univoquement américaines, au premier rang desquelles ce Steamboat, symbole à tiroir du Mississipi, de l'héroïsme de guerre, du rodéo, du Kentucky. Dans ce conte, l'Amérique de Craig Johnson brandit ses clichés, s'y complaît et s'y enferme. Il me semble avoir lu d'autres Longmire, et je n'en garde pas ce souvenir vaguement nauséabond. Mais depuis, les Etats-Unis ont élu un étrange républicain et l'on a appris à se méfier…
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