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Critique de Myriam3


Leucémie. Constance n'a rien senti venir, toute occupée à la naissance de sa petite fille qu'elle comptait élever seule. Ses objectifs sur 25 ans ont dû être revus à la baisse: un an. Gros maximum.
Elle revient donc s'installer dans son Irlande natale, dans la maison de son père qu'elle et sa soeur Bibi comptaient revendre. Pas d'hôpital, pas de soins, elle ne veut pas souffrir comme sa mère, quelques années avant. Bill, son cher Bill, devenu docteur, s'occupera d'elle.
Dans la douleur et les forces qui cèdent, les souvenirs affluent. La frontière qui la sépare de la mort se fait poreuse, certains fantômes la franchissent sans état d'âme, l'attendant. Constance voyage entre présent et passé, revisite des pans de son histoire personnelle sans regrets ni jugements. Simplement.
Constance a eu une enfance de petite fille mal-aimée, auprès d'une mère peu affectueuse et d'un père distant. Tous les deux auraient voulu un garçon, après Bibi.
Adulte, elle s'est protégée, a creusé sa tanière années après année, refusant de s'engager auprès de qui que ce soit, libre de biens et d'amour. Elle finit pourtant par tomber dans les bras d'un juif polonais exilé en Angleterre et rencontré lors de vacances en Italie. Ils s'aimeront librement, simplement, pendant quelques semaines, il lui parlera de son histoire à lui, douloureuse, et elle lui fera un enfant dans le dos.

Ce sont les derniers jours de la vie de Constance que nous suivons, et ils ont l'éclat de la fugacité, la lumière bouleversante du crépuscule. J'ai beaucoup aimé fréquenter Constance et son humour, son humanité et sa résilience. J'avais bien aimé d'autres romans de Jennifer Johnston, mais celui-ci... je ne peux même pas comparer.
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