Je suis toujours un peu gênée de ne pas ressentir l'enthousiasme général suscité par un roman qui a, globalement, fait l'unanimité.
Je me demande ce qui n'a pas fonctionné, ce que j'ai pu louper ou encore si c'était le bon moment pour découvrir cette histoire...
Depuis que j'ai refermé les pages de 𝘖𝘷𝘦𝘳 𝘵𝘩𝘦 𝘳𝘢𝘪𝘯𝘣𝘰𝘸, j'essaye donc d'identifier ce qui ne s'est pas produit.
Cette histoire, c'est celle de Jacques, professeur d'italien dans les années 1960/1970, marié et père de la petite Constance (Joly).
Tout semble lui sourire si ce n'est qu'il n'ose révéler ce qu'il ressent, son attirance envers les hommes.
Jacques le sait depuis toujours, il est homosexuel. Dans une France qui, rappelons-le, considère encore cela comme une maladie mentale.
À 37 ans, Jacques trouve la force d'assumer ses désirs et d'être enfin lui-même. Il quitte sa femme mais n'en reste pas moins un père aimant pour Constance.
Il sera parmi les premiers à mourir du Sida dans les années 1980.
Ce récit d'une relation père fille, tout en pudeur, ne tombe jamais ni dans le pathos, ni dans le voyeurisme.
La plume délicate et presque poétique de l'autrice est agréable à lire et nous permet de découvrir son histoire, leur histoire, avec un intérêt constant.
Malgré cela, j'ai pourtant eu du mal à ressentir de l'émotion dans ce court ouvrage qui m'a malheureusement tenu à distance en grande partie.
Et je crois que c'est là que le bât blesse.
Alors, non, je n'ai pas été aussi transportée que d'autres lecteurices, et cela arrive parfois ! Pour autant, je garderai en mémoire cette histoire : celle d'un homme amoureux qui a osé s'affranchir des codes pour vivre et aimer librement.
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