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Critique de gruz


Jonas Jonasson ne respecte décidément rien. Il tourne tout en dérision, même la vengeance. Il a une manière bien à lui de railler les pires maux de nos sociétés et des comportement humains, ce roman en est une nouvelle belle preuve.

Tout le monde en prend pour son grade, mais ça ne l'empêche pas de mettre également en avant les belles choses de la vie et les belles âmes. Celles-là auront droit à un régime de faveur, il s'en moquera plus gentiment.

Pour cette fois, le racisme, le nationalisme, la religion, l'avarice, l'égoïsme, la paresse (liste non exhaustive) ou les dysfonctionnements même de la société ; il moque tout avec son humour très personnel.

Il faut aimer son genre de plaisanteries qui joue sur l'absurde des situations et des attitudes, entre bons mots et blagues potaches. Personnellement ça me fait beaucoup sourire. Cette histoire délirante de vengeance ne déroge pas à la règle.

L'auteur suédois est en phase avec son temps, cet égoïsme ambiant qui ne cesse de croître dans les sociétés occidentales, cette agressivité envers l'autre aussi. Sa vision en est cynique mais drôle, pour montrer à quel point ces comportements sont ridicules.

Au point d'imaginer une entreprise qui fait de la vengeance son business. Une affaire qui tourne vite au grand n'importe quoi, pour que l'histoire s'oriente vers les destins de personnages qui n'avaient normalement aucune chance de se rencontrer (mais alors vraiment aucune !).

Le tout, avec l'art comme toile de fond, la peinture tout particulièrement. Parce que les livres de Jonasson mettent souvent en avant ce qui est beau, cette fois-ci l'amour des tableaux, dans toutes leurs dimensions, tous leurs courants. L'écrivain gratte la croûte de nos maux pour faire apparaître la beauté, et tant pis si des personnages sans vergogne ne savent pas la voir.

Au-delà de l'aspect ludique, l'ironie et l'irrévérence de l'auteur montrent vraiment qu'il y a quelque chose qui cloche au royaume de Suède. Mais partout ailleurs aussi, puisqu'il nous emmène jusqu'au fin fond de l'Afrique.

Douce, douce vengeance est une nouvelle farce qui a le bon goût de mettre le mauvais en avant, pour mieux rire de tous nos défauts. Jonas Jonasson fait preuve une nouvelle fois de malice et de drôlerie, avec son non-sens qui en a pourtant.
Lien : https://gruznamur.com/2021/1..
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