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Critique de Piatka


Piatka
13 septembre 2018
Un roman de Serge Joncour c'est avant tout une promesse. La promesse d'une évasion grâce à un conteur habile qui vous embarque dans une histoire captivante, originale et dépaysante. Promesse tenue, une nouvelle fois !

Dans un cadre unique, magnifique, une nature préservée et encore sauvage, au fin fond des collines d'un coin perdu du Lot, l'auteur mène en alternance deux histoires à deux époques bien distinctes.
Eté 1914, le monde bascule : les hommes partent pour la guerre laissant femmes, enfants et vieillards se débrouiller et s'adapter. Un dresseur de fauves allemand trouve refuge avec ses huit bêtes dans le désert végétal du mont d'Orcières. Survie, peur irraisonnée des villageois, amour aussi, tels sont les ingrédients parfaits pour que naisse une légende locale autour d'une maison isolée.
Été 2017, un couple bascule : Lise, parisienne à bout de souffle, persuade Franck, son mari producteur de cinéma ultra-connecté, de passer leurs vacances dans un coin paumé, sans aucune connexion internet. Ils louent...une maison isolée. Le challenge n'est pas mince et engendrera angoisse, remise en question et découverte d'un ailleurs, niché aussi au fond d'eux-mêmes.

Bien sûr, à une centaine d'années de distance, les protagonistes de ces deux trames ne se rencontreront pas, mais c'est tout l'intérêt du récit et le talent de Serge Joncour de rapprocher progressivement la légende locale du roman actuel, de connecter la sauvagerie des hommes en temps de guerre avec celle plus policée mais bien réelle de notre société.
Malgré un démarrage un peu lent, une atmosphère de guerre un peu pesante, j'ai franchement apprécié ce Chien-Loup, personnage à part entière dont je ne vous ai rien dit, sciemment. Pas question de trop en dire sur ce roman où l'on capte tellement plus que ne capte un portable…surtout au fin fond du Lot.
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