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Critique de Melcleon


Autofiction ? On peut le penser puisque le narrateur-"héros" de l'histoire est écrivain et s'appelle Serge (bien que son prénom ne soit prononcé qu'une seule fois dans tout le livre). J'accole des guillemets au mot héros car lui-même ne se dépeint pas sous un jour très flatteur, mais on peut au moins lui reconnaître une qualité : la franchise. Invité en résidence pour un mois dans une petite commune de la France profonde, dans le Morvan plus précisément, il tombe, avant même d'arriver à destination, sur un article du journal local relatant un fait divers qui vient de se produire tout près de là : un vieil original, riche et asocial, a disparu. Et il tombe également sous le charme de la fille qu'on voit sur la photo illustrant l'article, qui serait indirectement impliquée dans cette disparition. C'est bien ce mot "charme" qu'il convient d'employer car le narrateur, dès lors, totalement obnubilé par le regard de cette fille, Dora, n'aura de cesse de la rencontrer, au point de négliger ses devoirs d'auteur invité : rencontres avec des lectrices ou des élèves de collèges et de lycées, animation d'ateliers d'écriture... Son image à lui ressort quelque peu écornée de cette quête obsessionnelle, qu'il croit discrète alors que tous les autochtones semble-t-il sont au courant, y compris les gendarmes. Car Dora, elle, n'est pas une autochtone, et autour d'elle gravitent des individus regardés d'un mauvais oeil par les habitants : ils pourraient bien en effet devenir des "zadistes" opposés au projet d'une usine de transformation du bois qui fait presque l'unanimité.
La forêt joue un rôle important dans ce roman, elle symbolise les forces à la fois sombres et primitives qui, dans la tête du narrateur, bataillent contre les remparts derrière lesquels s'abritent la culture et le savoir-vivre qu'un écrivain est censé personnifier.
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