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Critique de palamede


Lui, un grand costaud issu de la campagne, est doté d'une présence physique un peu brute. Il est veuf (sa femme est morte d'un cancer), aime sa famille, paysanne et simple, et la nature qu'il a quittées pour travailler dans une société de recouvrement à Paris. Une ville dont il abhorre la proximité forcée avec les autres.

Elle, une bourgeoise parisienne, a de moins en moins de temps à consacrer à sa famille recomposée. En conflit avec son associé et de plus en plus déphasée avec son mari américain, elle est à une période charnière de sa vie et mal dans sa peau.

Ils habitent au même endroit, elle, l'immeuble rénové côté rue, lui, la partie délabrée côté cour. Seul point de contact entre ces deux mondes qui ne se mélangent pas, la cour arborée, malheureusement occupée par deux corneilles dont elle a une trouille bleue.

Devinez ce qu'il advint du bon sauvage et de citadine fragilisée ? Vous ne voyez pas ? L'amour bien sûr - après qu'il a dégommé les deux oiseaux de malheur pour lui faire plaisir, elle a envie de se reposer sur lui, le rude (mais tendre) paysan, à moins que ce soit le contraire.

Dans cette histoire entre deux êtres que tout sépare (qui n'est pas sans rappeler celle de La tombe du mec d'à côté) qui vont connaitre un amour rédempteur, Serge Joncour oppose la supposée solidarité campagnarde au prétendu égoïsme citadin. La démonstration, à mon sens, non dénuée d'un bon nombre de clichés et un brin caricaturale, manque un peu de finesse. Jouer sur les contrastes entre ville et campagne et dire que quand rien ne va, l'amour peut tout sauver, il fallait y penser et l'écrire. Serge Joncour l'a fait dans ce roman qui, s'il ne casse pas trois pattes à une corneille, est bien sympathoche quand même.
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