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Critique de ibon


ibon
13 février 2019
Eté 2003. Paris. La longue canicule de 2003: sale temps pour les gros, les vieux, les clodos, les bobos, les aide-soignants en maison de retraite (oui, je sais, aujourd'hui on dit Ehpad), les écrivains qui partent en sucette et les Rmistes.

C'est un roman plus ambitieux que les autres productions de Jonquet mais, hélas, pas forcément le meilleur. A mon avis à cause de la multiplication des lignes narratives qui ne traduit pas véritablement le talent de l'auteur. Pari risqué. Cela peut parfois conduire à la confusion, aux digressions ennuyeuses, mais aussi au désastre.
Ici rien de tout cela, juste un peu d'agacement, car il n'est pas passé loin du chef d'oeuvre, Jonquet!

En effet, quand il décrit la misère, cela prend véritablement véritablement aux tripes. le Rmiste qui sombre dans la délinquance pour ne pas être déclassé et devenir clodo est un tableau de maître.
Quant à la bande de clochards qui vit de liches et d'embrouilles, on s'aperçoit que la frontière entre horreur et fraternité n'est plus très bien définie. Encore un tableau remarquable.

Puis mon enthousiasme est retombé car le personnage de l'écrivain Alain Colmont ne m'a pas saisi comme le coup d' effroi qui vous cloue (au lit) comme les précédents. Pourquoi? Parce qu'il ne fait pas le poids avec les premiers.
Bien sûr c'est aussi la description d'un déclassement mais comment dire, ce personnage est trop lisse, trop gentil, j'oserais dire aussi ennuyeux qu'un débat sur la dimension des poteaux en bois du carport pour faire passer la Porsche Cayenne break de mes voisins. Personnellement, je n'ai rien contre les écrivains en manque d'inspiration qui ne collent plus au marché ni contre les carports mais voilà, je n'y ai pas cru.

La partie polar m'a paru moins intense que dans bien d'autres que ses oeuvres. Savoir qui était "Mon vieux" n'était pas vraiment une surprise et la machination finale, même assez bien vue, peut s'oublier. Mais peut-être est-ce un ressenti qui découle du précédent point avec la présence trop importante du personnage de l'écrivain raté ou qui a raté sa vie?

Toutefois, ce livre vaut largement le détour en tant que roman social.
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