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Critique de Kelith


Même si j'ai mis un siècle à le lire, j'ai globalement apprécié cette suite. Cependant, ce fut parfois long, très long. Et vu que c'est un pavé, ça finissait par devenir quelque peu décourageant.

Les travers de certains personnages ont d'abord commencé à me sortir par les yeux, pour rester polie. Notamment la naïveté de Rand, son aveuglement et le fait qu'il mette tout sur le dos des Aes Sedai. Nynaeve, que j'apprécie pourtant énormément, m'a également tapé sur les nerfs (moins que Rand cependant) à passer son temps à TOUT mettre sur le dos de Moraine (décidément, ça devient récurrent chez les personnages ce genre de choses...). Parce que, je veux bien que Moraine ait bon dos, m'enfin quand même, on atteint parfois des sommets de mauvaise foi.
Sans compter Mat qui, loin de retrouver sa joie et ses farces du début du premier tome, plombe encore plus l'ambiance. Il passe son temps à râler. Les moments où on a l'impression de le retrouver (avec quelques répliques plutôt drôles) se comptent sur les doigts d'une main, et encore...
D'ailleurs, le trio d'amis formé par Rand, Mat et Perrin paraît moins lié qu'avant et c'est bien dommage. C'était un aspect que j'appréciais. Lan et Moiraine sont également beaucoup moins présents que dans le premier tome. C'est d'autant plus dommage que les rares fois où on a droit au point de vue de Moraine dans ce tome, c'est intéressant (et de toute façon, tant que ça me faisait quitter celui de Rand, je vous assure que je n'allais pas faire ma difficile...).

Le deuxième aspect qui a alourdi ma lecture, c'est que ce tome traîne énormément en longueur. D'autant que j'ai eu également du mal avec les phrases à rallonge de l'auteur. La fatigue ajoutant, je devais parfois relire plusieurs fois la même phrase avant de tout saisir. Et puis j'ai trouvé que ça tournait pas mal en rond en fait. Surtout du côté de Rand en réalité (encore lui, je sais...).
Rand évolue surtout aux yeux des autres. Parce qu'à l'intérieur, il ne se passe pas grand chose. Il passe son temps à se voiler la face et à répéter constamment qu'il n'est pas le Dragon Réincarné et qu'il ne se laissera pas manipuler par les Aes Sedai. C'est vraiment gavant à la longue... Ce qui m'a aussi agacé avec Rand, c'est le nombre de filles qui tombent sous son charme. En même temps, l'auteur est plus responsable que son personnage de ce côté-là. Car Monsieur se retrouve avec en tout et pour tout quatre prétendantes. Non mais faut pas abuser ! Et en plus voilà que ça parle de se "partager" Rand. Euh ouais... ben ça va pas le faire pour moi. Autant lui ouvrir un harem à ce rythme.
Les personnages sont également bien crédules... (que ce soit les filles ou les garçons). On voit arriver les pièges gros comme une maison et eux se débrouillent toujours pour tomber en plein dedans. Il y a des moment où on se demande franchement s'ils ne le font pas exprès...

C'est finalement la partie du roman concernant les filles (Nynaeve, Egwene, Min et Elayne) qui m'a paru la plus intéressante. On tourne moins en rond avec elles et les pauvres vont en baver. Ce ne sont pas des demoiselles en détresse, elles sont dans l'action et sont tout à fait capables de se débrouiller sans hommes. Et ça, j'avoue, en tant que fille, ça fait plaisir.
On découvre également énormément de choses. Et ça j'adore ! le monde construit par Robert Jordan est gigantesque ! Et j'aime également le fait que l'on voit plusieurs intrigues démarrer dans ce tome. Elles semblent toutes destinées à se rejoindre et ça donne plus qu'envie de lire la suite, pour voir comment tout va s'assembler.

Pour finir, j'avoue que quand je lisais des chapitres du point de vue de Rand, j'avais tendance à lâcher le bouquin. Surtout que ce sont les plus longues parties...
Heureusement les points de vue sont suffisamment nombreux et le regard de nouveaux personnages viennent enrichir le roman. Surtout qu'ils ne servent pas qu'à remplir le roman, ils sont réellement utiles à la compréhension de l'univers de Robert Jordan et nous permettent d'en découvrir encore plus (et notamment à croiser les intrigues naissantes entre elles).
Reste que les cinquante dernières pages sont sans doute les plus captivantes. On alterne les différents points de vue plus rapidement, le récit paraît du coup plus dynamique et l'action se fait en plus une place de choix.
Lien : http://lesvictimesdekelith.b..
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