AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de MassLunar


La Roue du Temps semble être considérée comme l'une des oeuvres majeures de la fantasy, une saga dont on entend forcément parler quand on commence à s'aventurer sur les sentiers épiques de la littérature de l'imaginaire.
A vrai dire, je commence tout juste l'aventure de la Roue du Temps avec cette nouvelle édition de poche parue d'abord en grand format chez Bragelonne qui a fourni un travail colossal de traduction et de réédition de cette saga composée de 14 romans au total.
À noter que le premier tome L'Oeil du Monde est ici divisée en deux volumes pour l'édition de poche.
Soulignons déjà la couverture assez soignée de cette édition de poche. Les gravures d'un Ouroboros qui font ressortir au premier plan une épée à la poignée sculptée d'un héron. Une couverture recherchée qui renvoie directement à quelques références de la saga.

Au niveau du contenu, il faut bien avouer que les lectrices et lecteurs assidues de fantasy seront tout de même en territoire connu... du moins pour l'instant et pour une grande partie de ce premier volume.
En effet, il suffit d'avoir lu Tolkien ( dont Jordan assume l'influence) pour y distinguer une même structure entre le Seigneur des anneaux et La Roue du Temps.
Tout comme LSDA, la diégèse de la Roue du Temps nous plonge directement dans une quête menée par de pauvres bougres issus de leur campagne . Trois jeunes gens paisible dont le confort du quotidien va se heurter aux brutales forces du destin.
Le vaste monde se rappelle à eux tout comme l'anneau fit sortir Frodon de son trou.
Difficile de ne pas souligner cette comparaison évidente qui se poursuit notamment avec l'image des Trollochs, sorte d'orques, menés par des Myrrdals, sortes de Nazguls. La quête à travers les forêts, les plaines, les fermes environnantes est notamment marquée par une traversée en rivière qui évoque aussi le bac de Chateaubouc que les hobbits empruntent pour fuir leur poursuivant.
Pour autant, est ce que ces similarités en deviennent gênantes ? Pas vraiment au final...
J'ai pris plaisir à lire ce premier volume. Comme tout récit épique de fantasy, on savoure le voyage, la diversité des lieux et la compagnie de protagonistes dans l'ensemble assez intéressants.
L'écriture de Robert Jordan, plus "moderne" et moins riche en néologisme, poésie et chants que celle de Tolkien est plus abordable que le maître de la fantasy et donne une force visuelle plus frappante à la description de l'action. Si Tolkien était un orfèvre dans son développement du monde aussi bien au niveau méta-littéraire qu'au niveau de l'intrigue proprement dite alors Robert Jordan quand à lui est un solide artisan soucieux de l'action et du visuel.
Efficace, cet auteur arrive aussi bien à nous entraîner dans des séquences d'actions et de courses-poursuites qu'à nous décrire une auberge, un moment de repos, des échanges fluides autour d'un dialogue, que ce soit dans des campements éphémères ou au coin du feu.
C'est vivant et généreux. Nous n'en attendons pas moins d'une saga de fantasy dotée d'une certaine réputation.
À la suite de la lecture de ce premier volume, on peut déjà constater l'accent et l'emphase mise sur l'importance de ces personnages. La Roue du temps est un récit de destin, de trame . La quête est aussi bien mondiale qu'individuelle et les personnalités des personnages s'en ressentent. On devine l'ébauche de leur évolution. J'aime particulièrement le personnage de Perrin, apprenti forgeron qui refusait de sortir de sa campagne .
Ce premier volume peut se targuer de présenter des personnages féminins forts et très actuelles. Egwene, Moiraine, la sage-femme Nynaeve sont de forts caractères qui n'hésitent pas à en imposer. Cela fait toujours plaisir de découvrir une saga qui sait développer des personnages aux traits forts même si nous n'en somme qu'au début.

Passé un premier cap un peu blasé par un premier moulage très Tolkienesque, la trame de ce premier volume finit inévitablement par séduire. Par sa qualité d'écriture généreuse mais abordable, ces personnages assez forts, son univers progressif , Robert Jordan entraîne aisément ses lecteurs dans les premiers rouages de cette Roue du Temps.
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}