La roue du temps, tome 1 : L'oeil du monde (1/2)

En fait, tout était une affaire de perspectives. Quand on cherchait l'aventure, on ne voyait pas les choses de la même façon que lorsqu'on la subissait.

Que la lumière me sauve des hommes qui pensent avec le poil qu'ils ont sur la poitrine. Je ne sais d'ailleurs pas s'il en existe d'autres.

- À la guerre, mon garçon, des crétins tuent d'autres crétins pour défendre des causes imbéciles. C'est tout ce qu'il convient de savoir. Moi, je suis ici pour l'art.

- À la guerre, mon garçon, des crétins tuent d'autres crétins pour défendre des causes imbéciles. C'est tout ce qu'il convient de savoir.

-Quelle plaie, les hommes! s'écria Egwene. Vous rêviez d'aventure, on vous en donne, et voilà que vous voulez déjà rentrer au bercail!

La feuille vit le temps qui lui est alloué et ne lutte pas contre le vent qui l’emporte. Elle ne fait jamais de mal et finit par tomber sur le sol pour nourrir de nouvelles feuilles. Tous les hommes devraient vivre ainsi. Et toutes les femmes.

- A la guerre, mon garçon, des crétins tuent d'autres crétins pour défendre des causes imbéciles. C'est tout ce qu'il convient de savoir. Je suis ici pour l'art.

Mais l'espoir, c'est comme une corde qu'on lance à un noyé : s'il ne participe pas, ce n'est pas suffisant pour le sortir de l'eau. Page 498

_ La violence blesse le bourreau autant que la victime, mon garçon…
Perrin ne cacha pas son scepticisme.
_ Tu peux couper un arbre avec ta hache, n’est ce pas ? Le tranchant ferait du mal à l’arbre, mais lui ne souffrirait pas. C’est comme ça que tu vois les choses ? Le bois est tendre, comparé à l’acier, mais l’acier s’émousse quand il frappe et la sève de sa victime finira par le faire rouiller. Quand la hache toute-puissante blesse l’arbre sans défense, elle en souffre aussi. Il en va de même avec les hommes - sauf que c’est l’esprit qui a mal.

Thom glissa le tuyau de sa pipe entre ses dents, le ressorti puis baissa les yeux dessus.
- On ne peut même plus fumer en paix, marmonna-t-il. Je devrais aller m'assurer qu'un fermier ne m'a pas chipé ma cape pour tenir chaud à sa vache. Au moins, dehors, je pourrai allumer ma pipe.
Sur ces mots, le trouvère s'éclipsa.