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Critique de marielabrousse1


Ce deuxième tome de la saga afrofantasy/steampunk La semeuse de vents m'a paru un cran en-dessous du premier (La respiration du ciel), mais comporte encore assez d'éléments convaincants pour que je continue à lire la tétralogie au rythme de sa parution.

Le premier tome nous présentait un univers franchement cool à base d'îles volantes (yé!) et une orpheline aux mystérieux pouvoirs, Olive, qui entreprend d'aller venger son peuple victime d'un génocide. Pour mener à bien sa quête, elle s'engage avec son amie Astra dans un équipage de pirates, objet de ce second tome.

Commençons par ce qui ne va pas : le syndrome du téléporteur de Star Trek. le pouvoir d'Olive est si puissant que l'autrice doit sans cesse trouver des astuces pour qu'elle ne puisse pas l'utiliser la plupart du temps. Ajoutons à ça que la protagoniste enchaîne connerie sur connerie et s'en prend littéralement plein la gueule, au point qu'elle passe la moitié de l'histoire dans les vapes ou en convalescence auprès du guérisseur. La première fois, ça passe, la quatrième, ça lasse un peu. Aussi, l'objet principal de la quête a un petit côté McGuffin et la pirouette finale donne une impression de « tout ça pour ça » un peu frustrante, qui m'aurait presque fait questionner l'utilité de ce tome s'il n'y avait pas eu… eh bien, le reste.

Disons-le tout net, la grande force de ce tome, c'est l'équipage pirate de la Chèvre Noire, qu'on a grand plaisir à suivre (j'ajoute désormais les pirates à ma liste des tropes narratifs préférés). Les personnages sont hauts en couleur, on a plein de petits détails subtils sur les relations qu'iels entretiennent. le roman est construit autour du conflit entre la capitaine Béryl et sa rivale homologue d'un autre équipage pirate, Ambre, et c'est ce qui fait de cet opus un tout bien cohérent et non un simple entre-deux un peu mou.

On continue d'explorer la thématique de la vengeance, à laquelle vient subtilement s'entrelacer un deuxième sous-thème, celui de la loyauté : loyauté d'Olive envers son peuple, envers Astra, envers l'équipage de la Chèvre Noire… Il y a un jeu intéressant sur le trope de l'héroïne sauveuse du monde et surpuissante (trope qui, lui, est vraiment loin d'être dans mes préférés) : la réputation de l'héroïne grandit, alors qu'elle ne cherche pas à sauver le monde, que ses actes ne sont pas franchement héroïques et qu'elle en est bien consciente. Ce décalage croissant est matière à des développements explosifs (notamment avec Astra, un peu trop effacée dans cet opus) et je suis curieuse de voir comment l'autrice va les traiter dans les deux prochains tomes.
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