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Critique de keisha


Je cite le Magazine littéraire

"Récompensé par le PEN/Faulkner Award 2009, et félicité par Barack Obama à la BBC, le roman de Joseph O'Neill montre comme il est difficile de remonter la pente pour les Américains de l'après 11 Septembre.
Au mois de juin dernier, soit un an après sa sortie aux États-Unis, Netherland a bénéficié d'une publicité exceptionnelle, de celles dont rêvent tous les auteurs et éditeurs américains : interrogé sur ses lectures par la BBC, Barack Obama a répondu qu'il était en train de le lire, et qu'il le trouvait « excellent ». Pour autant, Joseph O'Neill n'avait pas attendu cette onction présidentielle pour être plébiscité : récompensé par le PEN/Faulkner Award 2009, ce roman avait déjà remporté tous les suffrages de la presse américaine lors de sa parution. Dans la prestigieuse New York Times Review of Books, qui lui avait consacré sa couverture, le journaliste Dwight Garner avait bien résumé les choses en écrivant que c'était la meilleure oeuvre de fiction sur la vie à New York et à Londres depuis la chute du World Trade Center"

Bon, et alors, le livre lui même ?

Hans van den Broek est hollandais et travaille comme analyste financier à New York ; sa vie professionnelle est un succès, mais pas sa vie personnelle. Sa femme Rachel (qui est anglaise) préfère repartir en Europe avec leur fils Jake, à un moment où ils logent dans un hôtel, ayant dû quitter leur appartement après septembre 2001.
Hans fait la connaissance de Chuck Ramkissoon; celui-ci est originaire de Trinidad, trempe dans des affaires pas bien claires, mais, comme Hans, il adore le cricket. Son projet : que le cricket ait enfin la place qu'il mérite à New York...

Malgré les fréquents allers retours entre passé et présent, ce livre se lit fort aisément. La ville de New York (et ses environs) est omniprésente; pas seulement Manhattan, mais des quartiers multi-ethniques, que j'ai eu plaisir à découvrir. Ainsi que le cricket, dont je n'ai toujours rien compris aux règles, mais O'Neill a excellemment su faire passer l'amour de ce jeu. Pratiqué aux Pays Bas aussi, et aux USA surtout par des natifs d'anciennes colonies, Carribéens et asiatiques, ("j'étais le seul joueur blanc sur les terrains de cricket de New York").

J'ai aussi aimé des passages plutôt chouettes, la vie au Chelsea Hôtel, le parcours du combattant dans l'administration pour obtenir le permis de conduire... sans oublier le cricket!

Comme le dit Chuck :"Mon sentiment, c'est que les Etats-Unis ne seront pas complets, ils n'auront pas accompli leur destin, ils ne seront pas pleinement civilisés tant qu'ils n'auront pas accueilli le cricket."

Hans, le narrateur, découvre le body surf, "vous attendiez, dans l'eau jusqu'à la taille, la grosse et gentille vague qui pourrait vous porter, roulant sous votre torse, jusqu'au sable. Il est juste de dire que je devins un peu obsédé par cette activité." Cette façon de se laissser porter par les événements ressemble assez bien à son attitude usuelle; il suit volontiers les envies et conseils de Chuck ou d'autres.

A lire donc pour l'atmosphère particulière de cette plongée dans la ville de New York, loin des images touristiques.

Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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