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Critique de allard95


Peu nombreux probablement sont les lecteurs à s'intéresser, en 2024, aux écrits de Marcel Jouhandeau. On sait qu'ils portent essentiellement sur sa vie, et particulièrement, comme dans ce premier opus de la série "Mémorial", sur ses souvenirs de son enfance à Guéret.
Les deux jalons de cette enfance furent la boucherie du centre ville où ses parents trimaient, avec pour objectif l'accumulation - ils furent propriétaires de 10 maisons -, et l'église du quartier, son carillon, son rythme, ses offices, ses prêtres.
Il nous parle de son père, le boucher, surtout sous un aspect particulier de ses penchants: un appétit solide pour les femmes. La sienne savait tout, faisait comme si elle ne voyait pas, ou comme si cela était normal. Cela nous vaudra de découvrir quelques scènes, incidents, quiproquos, plus ou moins cocasses. D'accord, mais il n'y a rien de passionnant dans tout cela.
La partie consacrée à sa mère sera très courte. Il est vrai que la dame était sans aspérités: sagesse, ardeur au travail, sens du devoir: une mère de famille courageuse et résignée, bien comme il faut, typique de la première moitié du XXème siècle.
Nous restons par conséquent sur notre faim quant à l'intérêt réel de ce qui nous est raconté là. Pourtant, nous en retenons deux choses: la vie de quartier dans un petite ville de province du début du siècle dernier, ses personnages savoureux, ses histoires de voisinage, joliment décrits, et la façon d'écrire de l'auteur, qui, c'est vrai, est à la fois sobre, juste, implacable et brillante.
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