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Critique de ZEIS


Voici mon retour sur le roman de Florence Jouniaux, "La stèle sacrée".
Antoine, futur doctorant, fait du tourisme à Rome en compagnie de la bellissime Chiara en vue de sa thèse portant sur la répartition des divinités dans les territoires allobroges du premier siècle après JC, quand il tombe soudain en arrêt devant une inscription du temple de Vesta:
"Si haec verba legere potueris, tempus usque ad nos transibis" (Si tu peux lire ces mots, tu traverseras le temps jusqu'à nous).
Dès que le jeune homme a terminé la traduction, il se sent happé dans une sorte de vortex qui le propulse au premier siècle après JC, au sein de la civilisation celte et romaine, en l'an 69! Il se "réveille" devant un grand rouquin du nom de Quintus qui lui demande de le suivre en Gaulle dans la région des Allobroges ( là où habite Antoine, en France au XXIe siècle) car le peuple des Voltiniens requiert son aide urgente. Accueilli par le citoyen Senatus Casper, Antoine va s'immerger durant quelques mois dans un village celte dont il partagera la vie quotidienne.
Ainsi découvre-t-on un peuple, certes romanisé pour les plus érudits mais qui n'en conserve pas moins ses divinités et ses traditions.
Quoi de mieux, pour Antoine, que d'être ainsi projeté "in situ" afin d'étudier ce peuple dans ses moindres détails?
Mais au fait, comment a-t-il pu être ainsi envoyé dans le passé? Cela, je vous laisse le découvrir pour votre plus grand plaisir.
Pour ma part, je suis très sensible aux ambiances, aux couleurs et aux parfums ainsi qu'aux sentiments qui se dégagent d'un roman, et sur ce point, Florence Jouniaux m'a comblé!
Faisant preuve d'une érudition remarquable, l'auteure nous plonge dans le quotidien de ce peuple au demeurant fort sympathique!
On est saisi par le raffinement des Celtes, par leurs habits colorés et leur bijoux de toute beauté; on écoute, au clair de lune, la lyre du barde, quand ce n'est pas la flûte ou le pipeau tout en buvant de la cervesia, de la korma ou du mulsum; on fête les Matronalia (fête des mères), de même que le sacre du nouvel empereur Vespasien, sans oublier un mariage émouvant au cours duquel le jeune marié offre à son épouse l'eau et le feu avec les clés de son nouveau foyer.
Les dieux sont omniprésents, tels Apollon, Mars, Jupiter et Mercure mais également Vintius, Epona et Isis, sans oublier les dieux Lares du foyer!
Et lorsque le "charme" se rompt, à la fin du roman, et que l'on revient avec Antoine au XXIe siècle, on se demande si l'on n'a pas fait un rêve magnifique!
Une belle écriture, ponctuée de locutions latines qui m'ont beaucoup plu et qui n'alourdissent en rien le récit ( l'auteure les traduisant en fin de roman ); un récit foisonnant de détails sur la vie quotidienne au premier siècle et des descriptions de batailles d'une précision impressionnante!
Antoine retrouvera-t-il les vestiges de ce passé révolu en retournant chez lui, grâce à l'archéologie et à son voyage dans le temps?
Un très beau moment de lecture que je vous recommande vivement!
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